Folschviller des origines à nos jours.

par Bernard Becker d’après les études de Joseph Colbus et Joseph Rohr

Les origines du village

Le village d’Aling

L’histoire de Folschviller est liée à celle de l’ancien village d’Aling (à ne pas confondre avec celui de Halling près de Momerstroff). Au début, Folschviller n’était qu’un hameau de quelques maisons qui dépendait d’Aling, le village d’origine. Mais, pendant la guerre de Trente Ans, ce village fut complètement détruit et la plupart de ses habitants disparurent. Seules quelques familles trouvèrent refuge au château de Fürst. Après le conflit, les seigneurs de Fürst donnèrent des terres aux sinistrés d’Aling, terres situées dans le hameau de Folschviller qui prit ainsi, peu à peu, de l’importance et devint un village. La plupart des villages détruits pendant la guerre de Trente Ans furent repeuplés par des colons de langue allemande dans une proportion de 30 % (Suisses, Tyroliens, Souabes, gens du Palatinat, Wurtembergeois) et dans une proportion de 20 % par des colons de langue romane (Picards, Bourguignons, Auvergnats, gens de Normandie, Savoyards, Espagnols, Italiens).

Le morcellement féodal

Le nom de “Wolswilre” est mentionné dans une charte de l’abbaye bénédictine de Saint-Avold de 1275. En effet, Folschviller, Téting et Lelling comptent parmi les plus anciennes possessions de cette abbaye. En 1330 s’y ajoute la “seigneurie de Hesser et de Fürst”, acquise de l’abbaye de Villers-Bettnach. Formant alors une seule propriété, ces trois villages sont ensuite groupés en la mairie de Téting qui, en raison des droits féodaux exercés par l’abbaye de Saint-Avold, par l’évêché de Metz et par un seigneur laïc nommé le haut-avoué, est ultérieurement divisée en trois parties.

La première partie, relevant de l’abbaye, comprend la moitié des trois villages. Un fief, détenu par les sous-avoués, les comtes de Créhange, est réuni à leur comté en 1617. La deuxième partie, réservée à l’évêché de Metz, compte un quart des trois villages, notamment la “seigneurie de Hesser et de Fürst” qui, au cours des siècles, passe entre les mains de plusieurs vassaux, parmi lesquels Brück, Helmstatt, Pallant, Haussonville, de Raigecourt, de La Vigne, Bousselot, de Bock et Forget. Cette partie sera réunie à la France en 1648. La troisième partie, soumise aux droits du haut-avoué, comprend un quart des trois villages. Cette part dépend depuis le XIIIe siècle des comtes de Sarrebruck dont les sous-avoués sont les Bacourt et à partir de 1460 leurs héritiers, les seigneurs de Créhange. Ces derniers acquièrent les droits de haut-avoué en 1659. De ce fait, la majeure partie du ban de Folschviller ne sera réunie à la France qu’en 1793, en même temps que la seigneurie de Créhange.

On avait donc, avant 1766, une situation pour le moins curieuse : le ruisseau au milieu du village formait la limite entre le Duché de Lorraine et la France; la partie Est du village (vers Valmont) appartenait au Duché de Lorraine et la partie Ouest (vers Téting) à la France. En outre les trois dernières maisons, du côté droit en allant vers Valmont, appartenaient au Comte de Créhange et étaient par conséquent partie d’Empire. En 1793, ces maisons furent occupées par les Français et en 1801, par le traité de Lunéville, devinrent françaises. Lorsque le Duché de Lorraine fut rattaché à la France, en 1766, la partie Est du village, qui appartenait à ce Duché devint française par le fait même.

La ferme de Berfang : les bâtiments actuels datent de 1715. L’appartenance de cette ferme à l’abbaye de Saint-Avold dont des moines venaient s’occuper des vignobles a fait croire à certains que Berfang avait été autrefois un couvent, ce qui n’est pas le cas.

Un village de cultivateurs

Jusqu’au début du XXe siècle, Folschviller était un village de cultivateurs et d’artisans et, comme la plupart des autres villages, il se suffisait à lui-même. On voyageait peu. On achetait peu à la ville. Les artisans de tous les métiers, carriers et maçons, charpentiers et menuisiers, fileuses, tisserands, construisaient les maisons, fournissaient les meubles et les outils, confectionnaient les vêtements. La terre nourrissait ses enfants : tous cultivaient leur champ et élevaient du bétail. À l’exception des vignobles de Berfang et du château Fürst qui existaient depuis longtemps, les premières vignes du village furent plantées en 1878 par Michel Martin.

L’église

Le plus ancien document qui parle de la première église ou chapelle de Folschviller, dédiée à Notre-Dame de la Nativité, date de 1356 (il y est question d’une donation). Un autre, de 1400, évoque un accord sur le service de la chapelle et le partage des offrandes entre le Curé de Téting et le gardien de la chapelle. D’après un plan de la commune de Folschviller de 1819, on voit cette église-chapelle seule, comme isolée, hors du village.

L’abbé Schmitt, arrivé dans la paroisse en 1830, se rendit compte de la nécessité de remplacer l’ancienne église par une autre plus grande. Cela se fit en deux étapes. D’abord, on construisit le chœur actuel qui fut bénit le 18 Novembre 1832. Pendant ce temps, les offices purent se faire dans l’ancienne église. Puis on démolit l’ancien bâtiment et, sur son emplacement, on construisit la nef actuelle. Pendant une année, les offices eurent lieu dans le nouveau chœur : c’est la raison pour laquelle le chœur avec son avant-chœur ont des proportions si vastes. L’église fut bénite solennellement le 26 Septembre 1833 par Mgr. Besson, évêque de Metz.

Une délibération du Conseil Municipal de 1853 décrit le clocher comme étant “fendu et lézardé du haut en bas, qui menace de s’écrouler”. II fut reconstruit à neuf en 1863 par Georges Nisi, entrepreneur de Rémilly. Une inscription gravée dans la pierre avec le nom et la date se trouve au clocher près de l’horloge. Le style du clocher rappelle celui de Saint.-Avold.

La façade est ornée d’une élégante “Vierge à l’enfant”, œuvre caractéristique d’un atelier messin du milieu du XVe siècle. L’autel a été réalisé en 1765 par le sculpteur naborien Bernard Melling, membre d’une illustre famille de peintres et sculpteurs qui exercèrent leur activité dans la région de Sierck-les-Bains au XVIIe siècle puis dans le pays naborien tout au long du XVIIIe siècle. L’autel en bois doré avait été commandé pour l’église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul de Saint-Avold aux frais des paroissiens et des confréries mais, au moment de la Révolution, cette église fut abandonnée en raison de sa trop grande vétusté au profit de l’église abbatiale. L’autel fut racheté en 1832 pour la somme de 400 francs par le maire de Folschviller qui en fit don à son église dont la reconstruction se terminait.

Quoique plus petit que celui de Saint-Avold, le retable, polychrome, est tout-à-fait remarquable. C’est une sorte de triptyque en pierre, où l’Annonciation et la Nativité encadrent le sujet central qui est la Dormition de Marie. En 1964, le chanoine Morhain décrit cette Dormition de la façon suivante. “Les douze apôtres sont réunis autour de la Vierge mourante et le Christ est debout au milieu d’eux, tenant sur son bras gauche un enfant, c’est-à-dire l’âme de Marie, qu’il va emporter au ciel. Il esquisse de sa main droite un geste de bénédiction. Dans le groupe des apôtres règne la plus grande variété : Jean, imberbe, se tient tout près de Marie, le cierge dans la main gauche, tandis que la droite, disparue, portait probablement la palme. À un bout du lit, un apôtre, assis, lit dans un livre, alors qu’un autre appuie ses deux mains sur le bord du lit en contemplant la Vierge étendue sur sa couche aux draps régulièrement plissés. À l’autre bout, un apôtre, assis, joint les deux mains pour une prière. Tous les autres sont debout: deux dans leur grand deuil baissent la tête, un autre semble regarder vers le ciel, tandis que son voisin essuie les larmes avec un mouchoir. La plus grande animation règne parmi les trois apôtres de droite : l’un de sa main droite, sèche ses larmes, tandis que de la gauche il tend le bénitier à son voisin qui y trempe le goupillon, alors que, de l’autre main, il tient un livre. Le dernier, enfin souffle à pleines joues dans l’encensoir, afin d’y ranimer la braise. On voit que l’artiste n’a rien ménagé pour rendre cette scène aussi vivante et pittoresque que possible.”

On pourrait en dire autant de l’Annonciation et de la Nativité qui l’encadrent. Dans la représentation de la Dormition, au centre du bord supérieur, au-dessus de la tête du Christ, se trouve un écusson aux armes de Georges de Bade, évêque de Metz de 1459 à 1484, donc de l’époque où le retable a été sculpté.

D’après les archives paroissiales, cette précieuse sculpture date de l’an 1461, date cachée sans doute par l’actuel encadrement en bois qui date de 1875. Les costumes et le style de l’ensemble concordent bien avec cette époque. Ce retable a-t-il été destiné primitivement au sanctuaire mariai de Folschviller, ou bien y a-t-il été amené, comme le maître-autel, de Saint-Avold après la Révolution ? On ne saurait se prononcer, faute de données historiques.

Le retable de l’église de Folschviller et, ci-dessous, pour plus de détails, la scène centrale : la Dormition de la Vierge (photo André Pichler)

Le village se transforme

Une première exploitation minière

Folschviller, jadis village agricole soumis à un morcellement féodal, connut, dès le début du XXe siècle, de profondes transformations. De 1900 à 1908, une importante campagne de sondage pour trouver du charbon, fut faite dans la région située au sud-ouest des sièges appartenant aux “Houillères de Petite-Rosselle” et à la Société de “Saar und Mosel”. Les résultats montrèrent que le bassin houiller sarrois s’y prolongeait à une profondeur permettant l’exploitation. Dès l’été 1903, on put voir de nombreux puits de forage près du château Fürst, à Valmont et à Téting. Puis, le 1er décembre 1906, au lieu-dit “Kalkofen” et au “Letschberg”, on découvrit pour la première fois du charbon et, en 1907, des gisements importants à 600 mètres de profondeur.

En vue d’exploiter ces gisements, fut créée en 1906-1907, la Société l.K.A. “Internationale Kohlenbergwerks Aktiengesellschaft”, qui eut son siège à Saint.-Avold en 1907. Cette Société, par l’intermédiaire d’une filiale créée à cet effet, la mine “Metz”, entreprit en 1909, l’exploitation des concessions de Folschviller.

Entre temps, commencèrent les tractations pour l’achat des terrains. On commença à spéculer sur les places à bâtir. La Société acheta 25 hectares à l’Est du village sur le ban de Folschviller au prix de 100 à 250 Marks l’are.

Le 14 juillet 1908, fut donné le premier coup de pioche pour la nouvelle installation. Les matériaux furent déchargés dans les champs, où étaient encore les récoltes. Différentes entreprises se partagèrent les travaux : érection de la tour (53m), centrale électrique, hall des machines, ateliers, dortoirs et cantines, etc.

Du 15 Octobre 1909 au 1er Octobre 1910, eurent lieu les travaux de fonçage avec 12 foreuses et 500 ouvriers pour les puits A et B ayant chacun 5 mètres de diamètre. Mais la Société “Metz” ne put surmonter avec le procédé de fonçage adopté (par cimentation) les venues d’eau massives qui se produisirent à la profondeur de 100 m, puis de 220 m. Aussi les travaux furent-ils arrêtés en automne 1910. Coût des travaux: 12 Millions de Marks. Les machines et les ouvriers partirent pour la Belgique, la France et la Bavière. Peu après, commencèrent les travaux de démontage et de démantèlement.

On imagine aisément quels bouleversements cette première tentative d’exploitation minière entraîna pour le village de Folschviller. La présence de ces nombreux ouvriers exigea la construction de cantines, de restaurants, d’hôtels, de magasins, de boulangeries, d’épiceries, etc. D’autre part la vente des terrains à un prix très intéressant, permit à plusieurs familles de construire une maison neuve ou de reconstruire des maisons vétustes. Certains commerçants tels que Neuhauser, Remarck, Henry, vinrent d’Allemagne à celte époque, et s’installèrent au village à proximité de la mine. On imagine aussi quelle dut être la déception des habitants quand cette première exploitation échoua.

La seconde guerre mondiale

Situé en avant de la ligne Maginot, Folschviller fut du nombre des localités de la Moselle qui reçurent l’ordre formel d’évacuer le village pour le 1er Septembre 1939. Aussi en pleine nuit, on attela chevaux ou bœufs aux voitures, on y entassa les bagages (réduits à un strict minimum) et les gens par-dessus. Puis ce fut le départ pour la gare d’embarquement, Dieulouard, par des petites routes, pour ne pas gêner les convois militaires. Il fallut camper deux nuits à la belle étoile ou dans des salles d’école, à Moncheux et à Nomeny. Le voyage s’effectua ensuite dans des wagons à bestiaux jusqu’à Saint Martin Lars, d’où les gens furent emmenés dans leur village d’accueil, Usson-du-Poitou, avec les habitants de Dourd’hal et un groupe de Hombourg-Haut.

La vie s’organisa peu à peu. Les gens étaient répartis dans les maisons inhabitées ou dans des fermes où beaucoup purent se rendre utiles dans les travaux des champs, surtout que la plupart des hommes valides étaient mobilisés. D’autres trouvèrent du travail près de la base d’aviation située entre Saint Martin et Isle Jourdain. Après la défaite des armées françaises, en juin 1940, il fallut attendre quelque temps pour retourner en Moselle, occupée par les Allemands. Le retour des évacués s’effectua le 22 août 1940. Le village fut libéré le 26 Novembre 1944.

La nouvelle mine

L’ouverture d’un nouveau puits de Mine à la Cité Fürst (travaux commencés avant guerre et achevés vers 1948), de même la construction d’une première Cité avant 1939 et son agrandissement progressif, contribuèrent à drainer vers Folschviller-village toute une population. Certains s’y installèrent ou construisirent près du village. Une grande partie de la population, de rurale qu’elle était auparavant, devint ouvrière. Une partie importante des hommes cherchèrent du travail à la Mine, soit au fond, soit au jour, soit dans les bureaux. Le niveau de vie augmenta progressivement d’année en année et permit à un grand nombre de familles, surtout des jeunes ménages, de se construire une maison neuve. L’ancien village, blotti dans un creux naturel, s’étendit dans les quatre directions. D’autre part, beaucoup de jeunes quittèrent la culture; d’autres familles de mineurs qui avaient pendant un certain temps encore, jusque vers 1950-1955, une vache laitière, “Bergmannskuh”(la vache du mineur), qui exigeait certains travaux des champs et une écurie, vendirent leur vache. Les granges, greniers et écuries, devenus inutiles, furent transformés soit en garage pour auto, soit en logements. Folschviller, qui comptait 720 habitants en 1938, en comptait plus de 3000 vingt ans plus tard.

La cité vers 1950

En 1958, la mine de Folschviller employait plus de 2000 personnes et atteignait une production annuelle de 956 000 tonnes de charbon dix ans plus tard. Hélas, peu à peu, toutes les mines de charbon lorraines fermèrent. Celle de Folschviller cessa son activité le 2 mars 1979.

Dominant complètement le site, le chevalement s’intégrait parfaitement à l’ensemble architectural du puits et de la Cité minière. En 1993, il a fait l’objet d’une inscription sur la liste complémentaire des monuments historiques.

Une ville dynamique

La reconversion

Lorsque les Houillères du Bassin de Lorraine décidèrent de démonter le chevalement, les habitants de la commune se mobilisèrent pour sauver ce témoin d’un passé récent. À la demande de la municipalité, les H.B.L. acceptèrent, en août 1982, le maintien de l’ouvrage et sa cession à la commune au prix symbolique de 30 francs.

Si la ville est attachée au souvenir de son passé, elle n’en est pas moins résolument tournée vers l’avenir. Après la fermeture de la mine en 1979, la ville a cherché à reconstituer son tissu économique en s’appuyant sur le développement des entreprises locales dont la principale est la société Neuhauser, et l’implantation de nouvelles entreprises sur le parc industriel de Furst, ancien carreau de la mine, géré par la Communauté de Communes du Pays Naborien.

Avec plus de 4600 habitants, un environnement préservé, une vie associative très riche et un accueil chaleureux, Folschviller ne manque pas d’atouts.

La saga Neuhauser

La Société Neuhauser est aujourd’hui le premier employeur de Folschviller avec plus de 600 salariés. La saga Neuhauser débute en 1906. Grâce à la clientèle de la première mine de Folschviller, Frédéric Neuhauser fait prospérer la boulangerie qu’il a créée.. Malgré la fermeture de la mine avant même la Première Guerre mondiale, Frédéric fils, le père d’Alfred, parvient à développer son affaire. Le maître boulanger va implanter avec l’aide de sa femme Louise une série de magasins dans le pays naborien. En 1968, c’est même à Metz qu’une vitrine voit le jour. Dans les années 1970, Alfred Neuhauser accélère la cadence et fait prendre un virage industriel à cette affaire familiale. Il lancera, lors de cette décennie, le pain précuit surgelé avec un succès phénoménal à la clé. Les premiers points chauds ouvrent dans les supermarchés. Mais ce n’est qu’un début. Entre 1985 et 1995, la société connaîtra une grosse activité. Deux incendies touchent les installations. Mais cela n’empêchera pas la bonne marche du groupe qui commence à rayonner à l’export (Allemagne, Hollande, Grande-Bretagne). Des partenariats se nouent en Guadeloupe, en Afrique du Sud, en Chine, en Russie. La marque américaine Rudi’s est même reprise et deviendra leader du petit pain aux États-Unis. L’expansion se fait via des filiales en Norvège, en Espagne, au Portugal. Le réseau de points chauds Crobag en Allemagne appartient aussi à la société Neuhauser.

Aujourd’hui, le groupe Neuhauser, leader européen, compte 2500 collaborateurs, 16 unités de production (dont 5 à Folschviller), un chiffre d’affaires de 260 M€. 50 % de la production est vendue à l’étranger sur les cinq continents, dans 51 pays. 400 millions de baguettes sont produites par an.

Les bâtiments Neuhauser de l’avenue Foch.

Le château Fürst

Le regard des visiteurs s’arrêtant à Folschviller se porte inévitablement sur trois sites : l’église Notre-Dame de la Nativité et la chapelle voisine des 14 saints auxiliaires, le chevalement de mine et le château Fürst mentionné à plusieurs reprises dans cette page.

Le nom apparaît pour la première fois au début du XIIe siècle : “VIRST bel Valmena” (à partir de 1681 on écrit “Fiirst “). Le château et la ferme Fiirst appartenaient anciennement à la Seigneurie de Valmont qui fut cédée par Ervin de Valmont à l’abbaye de Villers-Bettnach, près de Vigy, vente confirmée en 1134 par l’évêque Étienne de Metz. En 1330, l’abbaye de Saint-Avold acquit le domaine. Primitivement, la façade du château était orientée vers le Nord, direction Dourd’hal, car le versant Sud de la colline, vers Folschviller, était boisé. Détruit au XVIe siècle, il fut reconstruit, mais cette fois la façade fut orientée côté Sud. Un fossé qui existait encore vers 1820 ainsi que cinq tours assuraient sa protection.

En 1926, le château fut acquis par le Compagnie des Mines de Saint-Avold en vue d’y installer la Direction du siège de Folschviller. En 1962, il abrita le Foyer Socio-Culturel de l’Action Sociale des Houillères du Bassin de Lorraine, mais, dans la nuit du 25 au 26 février 1967, il fut en partie dévasté par un incendie. Rénové et réouvert officiellement aux associations le 23 mars 1969, il resta propriété des Houillères du Bassin de Lorraine jusqu’en 1997. Il appartient aujourd’hui au groupe Neuhauser tout comme le chevalement. cédé par la commune en 1991.


























La façade du château Fürst et la tour Sud dans les années 1980.