Le château des comtes de Hennin (aujourd’hui hôtel de ville) a appartenu entre autres à Nicolas Spinga, premier maire de la ville à la Révolution, et au baron Georges Kister. Lithographie de 1860.

La vie politique à Saint-Avold de 1799 à 1870

Extraits de l’article de Julien HELLERINGER paru dans le « Cahier Naborien » n° 8

L’administration de la commune sous le Consulat et sous l’Empire

Le 4 prairial de l’an VIII, Jacques Louis Delesse est nommé maire de la ville de Saint-Avold par le Préfet de la Moselle. Il entre immédiatement en fonction après avoir envoyé au Sous-Préfet d’arrondissement la déclaration de soumission à la Constitution de la République de l’an VIII.

Des décisions importantes sont prises concernant le culte et l’enseignement. Le prêtre Jean Harter, détenu depuis l’an IV à la citadelle de Coulon Saint Martin sur l’île de Ré, est libéré et obtient un passeport pour se rendre à Saint-Avold. La loi du 1er thermidor de l’an X recommande aux communes de fournir à leur curé une maison et un jardin. Les édiles de la ville décident l’acquisition d’une maison avec jardin jouxtant la sacristie. Le 11 avril 1803, Jean Nicolas Houllé prend possession de l’église paroissiale en présence de Nicolas Osier, Vicaire Général de la cathédrale de Metz. Il administre également les annexes Ebersviller la Petite et Dourd’hal. Tout rentre dans l’ordre, les différends entre l’Église et l’État sont aplanis.

Concernant l’instruction, le maire de la ville se base sur la loi du 11 floréal de l’an X. Par délibération du 28 nivôse an XI, la ville de Saint-Avold recrute un instituteur, Jean Adam Siebert. L’école comprendra trois classes et fonctionnera dans une maison, rue de la Mertzelle, appartenant à la commune. Le chauffage de l’école est à la charge des parents; la participation financière pour l’instruction sera fonction de l’âge de l’enfant. L’instituteur s’adjoindra un aide à ses frais; ce sera un homme instruit, de bonne vie et moeurs.

La ville a peu de ressources, elle a beaucoup de mal à “boucler” son budget. De grosses réparations sont à financer à la mairie, à la cure, aux fontaines; les pavés des routes sont à remplacer… La ville n’arrive même plus à payer les intérêts des emprunts. Il n’y a qu’une solution : rétablir l’octroi qui existait déjà avant la Révolution. La loi permet de prélever des droits d’octroi aux communes dont les revenus sont insuffisants et qui gèrent des hospices civils. Le maire va donc multiplier les demandes de rétablissement de l’octroi. On prélèverait des taxes sur les boissons (vin, bière, eau de vie), sur les comestibles (bovins, porcs, brebis, chèvres), sur l’huile, sur les combustibles. C’est donc enfin, le 6 pluviôse de l’an XII, qu’un arrêté préfectoral de la Moselle permet l’installation de l’octroi à Saint-Avold. On procède immédiatement à la nomination d’un receveur et d’un contrôleur.

Le 3 février 1806, Jean André est nommé maire de Saint-Avold par le Préfet en remplacement de Delesse nommé juge de paix. André est confirmé dans ses fonctions par une nouvelle nomination le 1er novembre 1807. Le préfet réduit le traitement des vicaires de 400 francs à 300 francs, la commune décide de prendre la différence à sa charge car les ministres du culte ne sont pas logés. On constate que les réunions et délibérations du conseil municipal de la ville sont dorénavant beaucoup moins fréquentes.

Le 1er mai, le conseil est convoqué en session extraordinaire pour célébrer la naissance du Roi de Rome. La fête est fixée au 2 juin, elle sera grandiose à Saint-Avold. On assiste à la sonnerie de toutes les cloches, on tire 50 coups de canon, le Te Deum est chanté aux vêpres en présence de tous les fonctionnnaires publics, civils et militaires. La journée se termine par un grand banquet et quatre bals publics. La commune décide d’habiller tous les enfants pauvres ou orphelins qui feront ce jour-là la première communion.

À partir de 1813, l’instruction sera donnée dans les deux langues alors en usage à Saint-Avold. La préférence, dans la mesure du possible, sera tout de même donnée au français. Entre temps, Georges Kister, général de brigade, a été nommé maire de la ville. Mais le 6 juin 1814, nouveau changement, Jean André redevient le premier magistrat de la ville.

Le rétablissement de la royauté

Le 23 octobre 1815, à la réunion du conseil municipal, le maire et les adjoints sont confirmés dans leur fonction et prêtent à nouveau serment : ils jurent, cette fois, fidélité au roi et obéissance aux lois du royaume.

Dans sa réunion du 13 février 1816, le conseil, après délibération, décide la construction d’une caserne. Le 15 avril de la même année, nous assistons à la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante à la tête de la commune. Jean Altmayer est nommé maire; il choisit comme premier secrétaire Ferdinand de Vissac qui remplace Jean Stalter en place depuis 25 ans. Mais Altmayer démissionne dès le 1er mai : il ne peut prendre part à l’administration de la ville, étant parent de l’ex-maire Jean André. Après des décès et démissions, le préfet procède à de nouvelles nominations de conseillers dès le 2 juillet 1816.

Nous revenons à une situation normale par la nomination du nouveau maire, le 19 août 1817. Il s’agit du baron Georges Kister nommé par le préfet Comte de Tocqueville. Le maire sollicite immédiatement une audience chez le préfet pour lui exposer les graves problèmes que connaît la ville. Kister doit faire face à de grosses dépenses et ne peut compter que sur de faibles recettes. Le déficit s’aggrave, il faut d’urgence trouver d’autres ressources : on pourrait peut-être augmenter les droits d’octroi et même taxer des produits jusqu’à présent dispensés de taxe (les fourrages, le bois…). L’incendie du 8 août 1817 détruit les toits de la maison curiale et de l’hôtel de ville. Il faut couvrir immédiatement ces bâtiments. Il faut aussi dégager une somme de 3 000 francs, part de la commune pour la construction de la route Metz - Saint-Avold - Puttelange - Sarralbe - Strasbourg. On demandera une contribution spéciale aux habitants; la dépense sera étalée sur 3 ans, de 1821 à 1823. Pour ce projet, une rallonge de 1 000 francs est même exigée le 20 septembre 1822.

La ville devrait également disposer de fonds importants pour l’éducation de sa jeunesse. Des réparations urgentes sont à entreprendre à l’école de garçons; 200 filles sont entassées dans un local loué par la ville. On décide d’acquérir un terrain près de l’église dans une rue peu fréquentée. Pour cette opération, le maire sollicite un fonds de secours auprès de la préfecture. Il obtient 1 269 francs (délibération du 13 mai 1822).

Une petite anecdote est à relever dans ce débat financier : l’état français a fait l’acquisition du domaine de Chambord qu’il veut offrir au Duc de Bordeaux : pour cette souscription, la ville de Saint-Avold ne peut voter que 120 francs. Le 1er mai 1821 a lieu le baptême du Duc de Bordeaux; à cette occasion on distribue aux pauvres 200 livres de viande et 400 livres de pain.

Il faut aussi reconnaître que les fraudes à l’octroi sont importantes : les marchandises circulent sans payer de taxes, un seul employé ne peut être partout à la fois. Est-il nécessaire d’engager un deuxième employé ou bien ne serait-il pas préférable de confier le contrôle à une régie municipale ?

En vertu de l’article 20 de la loi du 16 février 1808, qui attribue au préfet la nomination des maires, adjoints et conseillers municipaux des villes de moins de 5 000 habitants, le 19 juin 1824, Jean Colmer, marchand, est nommé maire en remplacement du baron Kister, démissionnaire. Pendant le mandat de Colmer, le registre de délibérations ne signale pas de grandes initiatives politiques et administratives dans la cité naborienne. Dans le domaine de l’enseignement, il faut enregistrer l’ouverture d’une école latine. Le service est assuré par un abbé. La commune prend en charge le local et les frais universitaires. Les frais d’enseignement, d’ailleurs très minimes, sont à la charge des élèves. La préfecture autorise, à la même époque, Mademoiselle Rose Altmayer à ouvrir un pensionnat pour jeunes filles. L’école de garçons compte 300 élèves, elle ne peut en accueillir que 240 répartis sur 2 classes : une de 150 élèves, où l’on apprend à lire et une de 90 élèves où l’on apprend à écrire, l’orthographe et le calcul. Nous constatons qu’il est urgent d’agrandir ou de construire une nouvelle école. Le 14 septembre 1830, les membres du conseil sont tenus à prêter serment en mairie: “Fidélité au Roi des Français, obéissance à la Charte Constitutionnelle et aux lois du royaume”.

Le 21 janvier 1831, Rémy Depoitte, médecin, est nommé maire de Saint-Avold. Il restera à la tête de la ville jusqu’en 1837. C’est à cette époque que l’on procède au découpage de la ville en 3 sections de vote, avec 7 conseillers par section. Les élections auront lieu du 14 au 18 septembre 1831. Depoitte est confirmé dans ses fonctions de maire le 4 janvier 1832 par ordonnance royale.

Le conseil en place aura dans l’immédiat deux grands problèmes à résoudre :

  • Une épidémie de choléra sévit dans la région. Pour éviter la propagation de l’épidémie, un arrêté municipal est publié le 15 mars 1832. On peut relever les points les plus importants : les tas de fumier dans les rues sont à déplacer à la campagne (les places seront indiquées par la mairie). Les conseillers visiteront les cours intérieures, les dépôts d’ordures trouvés seront enlevés aux frais des habitants. Il est défendu d’enterrer des matières animales dans les fumiers. Il est défendu de nourrir les animaux de chair provenant de la voirie. Les peaux et cuirs des tanneurs, la graisse pour suif sont travaillés sur l’heure. Les cadavres ou pièces d’animaux sont à enfouir à quatre pieds de profondeur. Les propriétaires devront balayer devant leur maison tous les jours à 6 heures. Les clapiers et porcheries situés dans les maisons sont à détruire et à reconstruire à l’extérieur.
  • Le 12 avril 1832, un grand incendie se déclare en ville. Les causes sont multiples; elles sont souvent le fait de beaucoup de négligences : les habitants se déplacent avec des lanternes non protégées; les cheminées ne sont pas nettoyées régulièrement, souvent en mauvais état; on avait introduit beaucoup de bois dans les constructions. Là aussi, le maire se voit obligé de prendre un certain nombre de mesures pour que pareil sinistre ne se renouvelle pas. Et pour contrôler et prévenir tous ces problèmes, on crée à Saint-Avold une commission cantonale de salubrité. Par autorisation royale, la ville contracte un emprunt de 6 000 francs . Le 1er avril 1833, le conseil décide de prendre encore un certain nombre de mesures concernant l’enseignement :
  • Création supplémentaire d’un poste d’enseignant.
  • L’école est maintenant installée dans une maison appartenant à la commune.
  • Les parents devront participer financièrement aux dépenses scolaires : 50 centimes par élève et par mois pour apprendre à lire, 75 centimes pour apprendre à lire et à écrire, 1 franc pour apprendre à lire, à écrire, à s’initier à l’orthographe et à l’arithmétique. À la rentrée, on paiera 1 franc par élève et par an pour les frais de chauffage.
  • Pierre Philippe, instituteur primaire du 2ème degré, breveté par le recteur de l’académie de Metz, obtient par le conseil municipal l’autorisation d’ouvrir une école privée. Le conseil municipal, pendant la période de 1832 à 1841, jouit d’une grande stabilité. Depoitte est toujours maire à la suite de trois nominations successives.

La période de 1841 à 1870

Le 27 octobre 1841, Théodore Poncelet est installé comme maire après le décès de Depoitte; Poncelet n’occupera ce poste que pendant deux ans, il est remplacé par Nicolas Altmayer.

En 1843, on procède à la révision du contrôle de la Garde Nationale : 465 hommes sont affectés à Saint-Avold, soit 425 en service ordinaire et 40 de réserve. La commune perçoit les armements : 201 fusils et 27 sabres, ils sont déposés en mairie. En 1848, le Ministre de la Guerre propose une garnison à la ville. Elle décide de ne pas donner suite à cette proposition, toujours pour des raisons financières : la commune dispose de locaux (ancienne faïencerie), mais ils sont dans un état lamentable; les ressources de la ville ne permettent pas d’entreprendre de grandes réparations ni de débloquer les crédits nécessaires au fonctionnement d’une garnison.

Le 4 février 1845, la réunion du conseil municipal commence par une déclaration du maire. Son mandat lui impose l’obligation de veiller à l’instruction mais surtout à l’éducation des jeunes de la ville. Les visites à l’école de la ville, prétend-il, donnent une douloureuse impression causée par l’indiscipline, l’inattention et le peu de progrès des élèves. Le maire pense qu’il faut changer radicalement la méthode de culture et adopter un mode d’enseignement ayant pour base essentielle les principes religieux. Il faut confier l’éducation de la jeunesse à des hommes qui ont fait leur preuve dans ce domaine, c’est-à-dire aux Frères de la Doctrine Chrétienne. Le maire présente des cahiers prélevés dans ces écoles à Metz. Le conseil décide donc à l’unanimité l’ouverture d’une école chrétienne à Saînt-Avold, gratuite et pour tous. L’ouverture est prévue pour la rentrée d’octobre 1845. Quelques années plus tard (22 décembre 1851), le délégué israélite de Saint-Avold demande la création d’une école pour les enfants de la communauté israélite. Le 7 novembre 1852, l’école communale israélite est installée, elle est fréquentée par une vingtaine d’élèves.

En 1848, on procède à la vérification de la liste électorale; Saint-Avold compte à cette date 655 électeurs. Les élections municipales ont lieu les 30 et 31 juillet 1848, et le 21 août on installe le nouveau conseil municipal avec élection du maire et des adjoints. C’est la première fois qu’un maire est à nouveau élu depuis 1792. Poncelet retrouve son siège, il est élu avec 21 voix sur 22.

En 1849, en vue de la construction de la voie ferrée, l’ingénieur en chef du Chemin de Fer demande à la commune de Saint-Avold de réaliser des travaux sur le chemin vicinal vers Valmont pour faciliter l’accès à la gare. Le conseil refuse de prendre en charge ces travaux. La ville ne retirera aucun avantage de ce nouveau mode de transport; le tracé du chemin de fer qui est prévu frappera Saint-Avold de paralysie; parler de la station de Saint-Avold, comme le font les responsables, n’est qu’une forme de politesse.

Le 12 février 1854, la commune décide d’acheter un terrain, rue des Charrons, appartenant à Grimont. Elle a l’intention d’y construire un abattoir, une halle au blé et un lavoir couvert. Pour la construction de l’abattoir, la ville lance une émission d’actions à 4% d’intérêt avec des remboursements anticipés chaque année.

Le conseil municipal doit également donner son avis sur le projet de construction d’une ligne de chemin de fer de Téting vers Dieuze. Cette voie pourrait être, plus tard, prolongée jusqu’à Sarrebourg et Strasbourg. Le conseil donne un avis défavorable car, dans ce projet, le bassin houiller, l’arrondissement de Sarreguemines et la Basse Alsace sont laissés de côté. Toutes les communes de ce secteur auraient très peu de poids face à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est et la déjà puissante Société des Salines de Dieuze.

Au début de 1861, il est question de construire une ligne de chemin de fer reliant Thionville à Strasbourg. D’après les premières études, la voie passerait par L’Hôpital et Merlebach. Le maire de Saint-Avold adresse une lettre au préfet et demande qu’on réexamine ce projet. Il serait plus intéressant de faire passer la ligne de chemin de fer par Carling, Saint-Avold et de rejoindre la ligne de l’Est. À la même époque, le projet d’un chemin de grande communication reliant Barst par Biding jusqu’à la gare de Saint-Avold est soumis aux conseillers de Saint-Avold. Là aussi, les responsables de la ville émettent un avis défavorable : les dépenses à la charge des petites communes seraient trop importantes pour un gain de 3 km et surtout ce chemin ne desservirait pas la ville de Saint-Avold.

La ville connaît toujours les mêmes problèmes financiers. Elle demande au ministre de l’Intérieur l’autorisation de continuer la perception de l’octroi et même d’établir de nouveaux tarifs. La commune prévoit de grosses réparations au toit de l’église; elle augmente les centimes additionnels sur les années 60, 61, 62 et demande une subvention de 2 000 francs au gouvernement. Pendant ces mêmes années, le conseil municipal veut créer d’autres pôles d’activités pour la ville.

Depuis 1850, la commune a une convention avec Mademoiselle Delesse : cette dame louait “le petit quartier” à la ville pour loger les soldats en surnombre, le loyer annuel était de 240 francs; il y a moins de soldats maintenant, le “petit quartier” est vide et la commune continue de payer. Elle décide de dénoncer la dite convention. En contre-partie, elle propose à 1’ État la cession gratuite du terrain de l’ancien cimetière pour la construction d’un bâtiment devant accueillir les hommes et les chevaux ne pouvant trouver une place dans l’ancienne caserne.

Deux escadrons de cavalerie sont en garnison à Saint-Avold. En 1865, les autorités militaires ont l’intention de déplacer un escadron à Sarrebourg. Le maire, soutenu par ses conseillers, émet les plus vives protestations. Il adresse la délibération du conseil municipal au ministre de la guerre : la ville a défriché 10 ha de terrain pour en faire un champ de manoeuvre; elle a investi beaucoup d’argent dans les frais de casernement; en retirant la moitié des effectifs, les recettes de la ville chuteraient de 1 800 francs par an. La commune obtient finalement gain de cause, elle adresse ses remerciements au ministre de la guerre, au général de division, au sénateur et au député qui ont tous défendu les intérêts de la ville.

Le gouvernement autorise maintenant la culture du tabac en Moselle. Il faut un magasin pour stocker la plante au moment de la récolte. La commune propose de fournir gratuitement un terrain d’un hectare pour implanter les bâtiments de manutention et de gestion; la ville bénéficie d’une situation favorable: elle est proche de la ligne de chemin de fer, elle est située sur la route impériale n° 3, il y a possibilité de loger les fonctionnaires, les écoles et le collège peuvent accueillir les enfants de ces mêmes fonctionnaires.

La ville se propose également de créer un marché aux grains. Là encore elle vante les avantages de sa situation géographique. La ville de Forbach est aussi candidate. Le 21 novembre 1860, le préfet autorise l’ouverture d’un marché au blé à Saint-Avold. La commune loue un local de Louis Altmayer pour la somme de 300 francs par an.

Le 8 mai 1862, une motion est déposée en mairie par deux conseillers. Ils demandent la suppression de l’École des Frères. Un instituteur laïque, père de famille, serait plus apte à former des citoyens dévoués au bien général. Il doit être pourvu d’un diplôme garantissant sa capacité à enseigner. Il ne doit relever que des autorités établies par les lois. À Saint-Avold, l’instruction de l’école laïque donne les meilleurs résultats et en annexant l’École des Frères à l’école laïque on réalisera des économies. On procède au vote secret, la motion est adoptée par 10 voix contre 3. Il faut tout de même constater que 8 conseillers n’ont pas participé au vote. La délibération est transmise au sous-préfet. Un conseiller municipal propose de consulter toute la population à ce sujet.

Le conseil municipal élu les 22 et 29 juillet 1865 reste en place jusqu’à la guerre. Pierre Rémy est le dernier maire nommé par décret impérial. Comme ses prédécesseurs, il a souvent à faire face aux mêmes problèmes financiers. Le 29 décembre 1870, le conseil municipal l’autorise encore à contracter deux emprunts de 1 000 francs chacun pour faire face aux dépenses urgentes de la commune; elle ne pouvait même plus payer ses fonctionnaires.