De la S.H.A.L. à la S.H.P.N.

Saint-Avold est une ville attachée à l’évocation de son passé. De 1777 à 1786, Nicolas-Pascal Gerardy, procureur du Roi écrit une Histoire de l’administration de Saint-Avold et une Histoire de Saint-Avold. En 1868, Philippe Bronder, libraire, rédige une Histoire de Saint-Avold et de ses environs depuis la fondation de la ville jusqu’à nos jours. Pendant la période allemande, et dès la création de la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine. en 1888, un groupe de Naboriens adhère à celle-ci. Puis à partir de 1904, une à deux conférences d’histoire locale sont présentées en partenariat avec le Kolonialgesellschaft. C’est dans ce contexte que naît le groupe en 1925. En 1984 est créé un service d’Archives municipales regroupant des fonds historiques très anciens rapatriés de Metz où ils avaient été déposés en 1895.

1925 : naissance de la section de Saint-Avold de la S.H.A.L.

Une réunion est organisée le 18 octobre 1925 à l’initiative de Hubert Haas, directeur d’école. Elle permet de constituer avec l’agrément du comité central de la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine une section pour la ville de Saint-Avold et ses environs.

Le futur président explique la formation et l’utilité du nouveau groupe avant de proposer les statuts à l’assemblée.

L’assemblée approuve le développement des connaissances sur l’histoire et les « antiquités » de la région de Saint-Avold. Les limites du groupe ne semblent pourtant pas définies et sont seulement évoquées dans les Cahiers Lorrains datés de septembre 1926 : le secteur comprend la ville, son canton et des localités avoisinantes.

La société évolue rapidement entre 1925 et 1933. Dès 1928, elle est le deuxième groupe mosellan. Financé à ses débuts par la S.H.A.L. centrale, le groupe naborien a des ressources modestes mais celles-ci tendent à s’améliorer. En mars 1935, il est dit « les finances sont dans un excellent état et font bien augurer de l’avenir ». Les années 1933-1934, sont la seule période de crise. Les problèmes sont multiples : le président Michel Gervais est malade; les conférences et sorties sont plus rares, ce qui entraîne une chute des effectifs. La reprise est effective avec l’arrivée de Pierre Frisch et la constitution d’un nouveau comité en 1935. Mais la section cesse toute activité en 1939 lors de l’évacuation de la ville et de la guerre.

1964 : renaissance de la section

L’idée d’une renaissance d’un groupe de la S.H.A.L. à Saint-Avold a germé dans l’esprit de Lucien Henrion. Il relance la section de Saint-Avold à partir de décembre 1964. La séance inaugurale du 10 décembre est une séance de renaissance du groupe naborien. Elle se déroule en présence de Jean Schneider, doyen de la faculté des Lettres à Nancy et président de la S.H.A.L., Jean Colnat, directeur des archives départementales de la Moselle et secrétaire de la S.H.A.L., Gilbert Cahen, directeur adjoint des archives départementales de la Moselle et enfant de Saint-Avold, et Lucien Henrion, secrétaire général de la mairie de Saint-Avold et futur président de la section.

Entre 1965 et 1979, le nombre d’affiliés oscille entre 50 et 100. Avec l’arrivée de Denis Metzger, le rythme est plus soutenu : la section de Saint-Avold frôle les 200 membres. De 1991 à 1996, l’association stagne autour des 180 adhérents. Puis à partir de 1997, la croissance est plus appuyée et on dépasse les 250 membres.

2006 : naissance de la S.H.P.N.

Le 17 mai 2006, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres de la S.H.A.L., section de Saint-Avold, approuvent à l’unanimité la dissolution de la Section et la constitution d’une nouvelle Société indépendante. Elle se dote de nouveaux statuts et d’un règlement intérieur. Cette indépendance aux plans juridique et financier est la condition nécessaire à la réalisation de projets comme les expositions, les éditions d’ouvrages, les publications. La Société porte désormais le nom de Société d’Histoire du Pays Naborien.

Aujourd’hui, avec 330 adhérents et de nombreuses activités, la S.H.P.N. fait preuve d’une belle vitalité.

Assemblée constitutive du 17 mai 2006

Les comités

De 1925 à 1939, le comité est composé en moyenne de 12 membres, quatre ou cinq en 1933 et 1934. Après la guerre, le comité se compose de cinq membres en 1964 puis de 14 membres et ce jusqu’en 1974. En 1978, le comité se compose du nombre record de 21 membres sous la présidence de Lucien Henrion. Le chiffre se stabilise ensuite de 15 à 18 membres.