La caserne Hamon se trouvait derrière le basilique et le Foyer Notre-Dame

Saint-Avold au temps des casernes

extraits de la plaquette “Saint-Avold, cité au passé militaire prestigieux” réalisée par le Service des Archives de la Ville

La caserne Fabert

Avant la construction de la première caserne à Saint-Avold, les habitants de la ville, qui devaient “le feu et la chandelle”, étaient tenus de loger les militaires chez eux et cela de manière régulière après 1730. En 1780, fut construisit un quartier de cavalerie avec une capacité de 280 hommes et de 185 chevaux. Il était érigé à la sortie Est de la ville. Cette “caserne française” ou “caserne Fabert” était située entre l’ancienne enceinte médiévale et la chapelle Sainte-Croix, à l’angle de l’actuel Passage des Poilus et de la rue Mangin. Un petit détachement de cavalerie y tint garnison jusqu’en 1870. Elle fut démolie au début des années 1930.

La caserne Fabert ou caserne française

De la Révolution à l’Empire

Dès 1790, la ville fait une demande pour installer une garnison permanente et la loger dans les deux abbayes bénédictines vides de leurs occupants après la suppression des ordres bénédictins. Dans une délibération, le conseil municipal vante les mérites de Saint-Avoid : « les nombreuses fontaines fournissent une eau saine et abondante aux chevaux, les bonnes routes qui relient la ville à Metz, Nancy, Strasbourg, Sarrebruck, Sarrelouis ». Dès mars 1790, des officiers du régiment Royal-Allemand s’installent dans l’abbaye des bénédictins.

Les bâtiments conventuels des deux abbayes, vidés de leurs propriétaires, sont, de 1791 à 1798, utilisés comme caserne, parc municipal ou hôpital, occasionnant d’ailleurs de nombreuses dégradations au mobilier religieux resté en place.

Sous l’Empire, de nombreux Naboriens servent dans l’armée napoléonienne. Le baron d’empire Georges Kister (1755-1832) en est un bon exemple. Il participe aux batailles d’Austerlitz et d’Auerstädt avant d’être nommé gouverneur de Salzburg puis de Dantzig (Gdansk). Il occupe le poste de maire de 1812 à 1814, puis de 1817 à 1824, et a pour lourde tâche de recevoir l’hôpital français de Mayence replié ainsi que les troupes napoléoniennes en déroute, puis d’organiser les réquisitions des troupes alliées qui occupent la ville. Le général Gebhard Leberecht Von Blücher y établit son quartier General pour quinze jours à partir du 15 janvier 1814. Jusqu’en 1817, le 1er Régiment de Chevau-légers bavarois stationne en ville.

Une ville à vocation militaire du Reichsland Elsass-Lothringen : 1870 - 1918

Après la déclaration de guerre de la France en 1870, la cité devenue ville de front regorge de troupes. Le général Frossard y installe le quartier général de son 2e Corps d’Armée. L’empereur Napoléon III y tient un conseil de guerre le 29 juillet 1870 en présence du Maréchal Bazaine. Après l’échec de la bataille de Spicheren, les Français se replient sur Metz. Ils évacuent la place au profit du roi de Prusse, Guillaume 1er, futur empereur, qui du 11 au 13 août 1870 y établit son grand quartier général en compagnie du comte von Moltke et du chancelier de Prusse Otto von Bismarck. Deux escadrons d’un régiment de chevau-légers bavarois occupent la ville de 1870 à 1872.

Les casernes Hamon et Mahon

En manque d’industries, la ville affirme définitivement sa vocation militaire à partir 1877. Sur la demande pressante des commerçants et artisans et grâce à l’aide du Conseil municipal qui cède des terrains, les Allemands construisent un chapelet de cinq casernes qui façonnent le paysage urbain de la ville (voir le plan en bas de page).

Au 1er décembre 1887, la garnison s’élève à 534 soldats, puis 2 027 hommes et 855 chevaux en 1897. Le 2ème Régiment des Uhlans de Hanovre n° 14, régiment d’élite créé le 27 septembre 1866, formé à Saint-Avold de quatre escadrons, occupe dès le 1er avril 1886 les deux nouvelles casernes construites entre 1877 et 1882 sur les terrasses qui, au Sud, dominent la ville : la “Ketzerrath-Kaserne” et la “Berg-Kaserne”. Ce régiment de cavalerie très populaire auprès des civils participe à de nombreuses parades et manœuvres durant son stationnement à Saint-Avold. Il est engagé comme les autres régiments dans le tourbillon de la Grande guerre.

La “Ketzerrath-Kaserne”, rebaptisée “quartier Mahon” par les Français, est rasée en février-mars 1956 pour laisser place aux bâtiments du futur lycée Poncelet.

La “Berg-Kaserne”, rebaptisée “quartier Hamon”, située sur la colline d’en face, est transformée dans les années 1920 en logements puis elle est rasée à son tour pour laisser place à l’Institut Universitaire de Technologie ( I.U.T. )

La caserne Ardant du Picq

L’ “Infanterie-Kaserne” rebaptisée “caserne Ardant du Picq”, terminée fin 1896, accueille le 1er juin 1897 le 9e Régiment d’Infanterie lorrain n°173 créé par ordre du cabinet impérial du 31 mars 1897. En attendant la réalisation des bâtiments en dur construits au lieu dit Galgenberg, les militaires sont hébergés dans des baraquements construits de plain-pied à proximité de la RN3 actuelle. Les bâtiments sont occupés en 1900, en même temps que le nouveau cercle des officiers, inauguré le 1er mai 1900. Le coût de la construction est estimé à 1 750 000 Marks. Un grand nombre d’entreprises naboriennes participent à cette réalisation, notamment les établissements de construction Bongert qui emploient beaucoup de maçons italiens. Plusieurs sous-officiers de ce régiment participent de 1904 à 1906 à la guerre des Herreros en Namibie. Régiment réputé pour sa haute qualité de formation, très apprécié des autorités, il a pour mission dès 1910 la surveillance du château d’Urville (actuel lycée agricole de Courcelles-Chaussy) lors des séjours de l’empereur Guillaume II en Lorraine. Ses hommes de troupes sont issus de Rhénanie Westphalie, de Frise et du Hanovre. Son orchestre-régimentaire très réputé participe aux nombreuses manifestations civiles et militaires qui émaillent l’année civile.

L’“Infanterie-Kaserne” rebaptisée “caserne Ardant du Picq” en souvenir de Charles-Jean-Jacques-Joseph Ardant-du-Picq, colonel du 10ème Régiment d’Infanterie de Ligne, tué par un éclat d’obus à Longevilles-les-Metz le 15 août 1870.

Le quartier Lahitolle

La caserne d’artillerie est construite en plusieurs tranches à partir de 1890-1893, entre la route de Sarrelouis et la rue de Dudweiler. Elle héberge le 2ème groupe du régiment d’artillerie n°33, devenu ensuite le 3ème Régiment lorrain d’artillerie de campagne n° 69 qui occupait la vieille caserne française près de la chapelle Sainte-Croix dès le 1er avril 1890. Dans l’euphorie de la victoire, la caserne est rebaptisée en 1919 “quartier Lahitolle”.

Ce grand complexe comprenait deux parties bien distinctes : un ensemble de casernes qui s’articule le long de la route de Sarrelouis autour de l’infirmerie de garnison, transformée en Conservatoire de musique et de danse en 1986-1987, et de la résidence du commandant d’Armes, l’ancien cercle des officiers. La partie Est, riveraine de la rue de Dudweiler, est plus récente. Seul subsiste un grand bâtiment, l’ancienne infirmerie militaire qui a été réhabilitée en 1988 en “Maison des associations”, après destruction de presque tous les bâtiments alentours.

Un bâtiment de la caserne d’artillerie rebaptisée après la première guerre mondiale “Quartier Foch” puis “Quartier Lahitolle”.

Le quartier de BRack et l’hôpital militaire

La “Jäger-Kaserne”, appelée après 1918 “quartier de Brack”, est construite entre juillet 1913 et fin 1914. Le site héberge, dès le 4 octobre 1913, le Régiment des Chasseurs à cheval n° 12 installé d’abord dans des baraquements provisoires. De 1931 à 1939, les casernes seront occupées par le “18ème Chasseurs”. Un hôpital militaire est construit en 1901. Ses bâtiments constituent le noyau de l’actuel Hospitalor.

L’ancien “quartier de Brack” a été rasé pour faire place à une zone pavillonnaire et commerciale.

L’hôpital militaire construit en 1901, noyau de l’actuel HOSPITALOR.

Une ville militaire qui façonne le paysage urbain et la vie quotidienne de ses habitants.

Les cinq casernes construites entre 1877 et 1914, en étroite association avec la municipalité, constituent l’ossature de la militarisation de l’espace naborien. Le cœur de la ville bat maintenant au rythme de ces régiments qui occupent des bâtiments dotés d’un équipement et d’une architecture soignés de style wilhelmien. Ces diverses infrastructures sont encore complétées par l’intendance (Proviantamt), construite en 1908, suivant la technique de construction en colombage (bois-briques), dans un espace formé par la rue du Lac, l’avenue Clemenceau et la route de Porcelette, le bureau des travaux militaires (Militärbauamt), un bureau de la garnison, un abattoir militaire construit en 1907-1908, rue des Généraux Altmayer, une charcuterie militaire mise en service au 1er juillet 1913 dans l’abattoir municipal, une blanchisserie.

Ces infrastructures constituent le cadre de vie des régiments allemands de la cité de 1877 à 1918. L’arrivée de nombreux officiers favorise la construction de villas cossues, situées aux quatre coins de la ville, et plus particulièrement sur l’avenue Clemenceau et sur le boulevard de Lorraine. Les parades et fastes militaires de la garnison allemande, les concerts publics du mercredi dès 1904, les défilés pour l’anniversaire de l’Empereur Guillaume II tous les 27 janvier avec prise d’armes, les commémorations patriotiques françaises après 1918 marquent durablement les esprits.

Un concert est donné par les militaires tous les mercredis, place du Marché (aujourd’hui place de la Victoire).

Saint-Avold, base arrière allemande pendant la première guerre mondiale.

En 1913, veille de la Première Guerre mondiale, la garnison fait partie de la 34ème Division du XVIème Corps d’Armée dépendante du poste de commandement de Metz. Plus de 2 500 soldats, sur une population totale de 8 000 habitants, font vivre une économie locale dominée par le commerce et l’artisanat.

C’est de Saint-Avold, le 19 août 1914 à 19 h 20, que le prince héritier Rupprecht de Bavière (1869-1955), commandant en chef de la 6ème Armée formée aux 3/4 par des hommes de troupes bavaroises, donne ordre aux 6ème et 7ème Armées allemandes de passer à l’attaque dans le saillant de Morhange et de Sarrebourg. La plupart des régiments allemands de Saint-Avold quittent la ville le 31 juillet 1914. L’immense majorité des Naboriens sert dans l’armée impériale. Seule une infime minorité de soldats choisit alors de servir dans l’armée française. Parmi eux Georges Nicolay (1876-1916) qui se sacrifie lors de la bataille de Verdun en 1916 en reprenant le fort de Douaumont.

Les régiments stationnés à Saint-Avold en 1914 sont remplacés par des unités de réserve et de transit ainsi que par de la maintenance. Dès le 28 février 1917, les Allemands aménagent un cimetière militaire pour les combattants tombés au champ d’honneur, ou ceux morts suite à leurs blessures. Ce cimetière s’étend sur une surface de six ares en contrebas du cimetière Israélite créé en 1903. 212 soldats y sont enterrés.

L’empereur d’Allemagne Guiliaume II, de retour du front, se rend à Saint-Avold le 20 septembre 1918. Il fait un arrêt très bref à la caserne d’artillerie pour une réunion avec le Grand État-Major d’armée, il rend aussi visite aux militaires blessés et soignés à l’hôpital militaire.

Le 9 novembre 1918, éclate la Révolution dans une Allemagne en pleine convulsion. L’empereur Guillaume II abdique. L’administration s’effondre. À Saint-Avold, l’intendance militaire, véritable grenier à grains et à fourrage, est pillée par une foule venue des villages environnants que ne peut contenir une milice mise en place par la commune. Suite à la signature de l’armistice du 11 novembre, les troupes allemandes évacuent le territoire mosellan.

Le retour à la France et la seconde guerre mondiale : 1918 - 1945

L’armistice marque la fin des privations dues au blocus de l’Allemagne et à la grippe espagnole qui sévit à l’automne 1918. La mort de 72 jeunes Naboriens tombés au champ d’honneur dans l’armée impériale éprouve de nombreuses familles. Plus de 200 Naboriens sont encore sur le front occidental en attendant d’être évacués pour regagner leur famille. Leur démobilisation est lente.

Le 21 novembre 1918, le 129ème Régiment d’Infanterie du colonel Weiller fait son entrée à Saint-Avold. Une foule à la fois contente et inquiète accueille les troupes françaises. Parmi les militaires qui défilent figure le sergent René Coty (1882-1962), futur président de la République. L’étal de guerre est maintenu en Alsace-Lorraine jusqu’à l’automne 1919. Le rétablissement de la légalité républicaine se réalise non sans peine.

Le général De Maud’huy à Saint-Avold en avril 1919.

Le maintien d’une garnison française importante se fait grâce à l’aide du général de l’armée de l’air Auguste Édouard Hirschauer (1857-1943) né à Saint-Avold, élu en 1920 sénateur de la Moselle. L’espace militaire est réaménagé. Les noms des casernes sont francisés, de même que ceux des rues de la ville.

Plusieurs régiments occupent alors les casernes neuves et très modernes laissées par les Allemands à l’exception de la caserne Hamon qui est achetée, en tant que bien séquestré, par la Société Houillère de Sarre et Moselle qui affecte le logement à son personnel. En 1923, les premiers mineurs polonais fraîchement installés y sont logés. La caserne prend le nom de “Polenkaserne” ou “caserne des Polonais”. Les derniers habitants quittent ces lieux en 1973. Cet ensemble est arasé en plusieurs phases de 1990 à 1994, laissant place à l’LU.T. de chimie.

Les régiments français.

Les régiments les plus connus furent le 146ème Régiment d’Infanterie, qui stationne dix années, rejoint en 1921 par le 3ème Dragon. Après la construction de la Ligne Maginot, le 146ème Régiment d’Infanterie, devenu régiment de région fortifiée rattaché au secteur de Faulquemont où il installe son P.C., se redéploie en 1932 entre les villes de Saint-Avold, Forbach puis Metz. En 1935, un bataillon du Régiment d’Infanterie de forteresse s’installe au camp de Téting.

Le quartier Lahitolle est occupé par un escadron de trois pelotons d’intervention mobile qui devient plus tard la Garde républicaine mobile. L’effectif est de 120 hommes, dont trois officiers. Les familles sont logées dans l’ensemble de casernes le long de la route de Carling.

Un autre régiment prestigieux est le 18ème Régiment de Chasseurs à cheval qui tient garnison à De Brack du 1er juillet 1931 jusqu’au 21 août 1936. Il s’installe à la caserne d’infanterie qui est baptisée du nom du colonel Ardant du Picq, un des premiers chefs de corps qui trouva une mort glorieuse au siège de Metz en 1870. Il est alors commandé par le chef de bataillon Raoul Charles Magrin-Vernerey (1892-1964), connu plus tard sous le nom du Général Monciar, héros de 1939-1945. Ce régiment quitte Saint-Avold pour Toul. Dès le 3 septembre 1939, il est engagé dans des opérations militaires en Sarre, puis à la frontière belge. Il prouve sa valeur à Veules-les-Roses et Saint Valéry-en-Caux où il est anéanti le 12 juin 1940.

Les mouvements militaires sont conséquents à partir de 1936 dans le cadre de l’occupation de la Ligne Maginot et du redéploiement des effectifs sur les ouvrages situés dans divers cantonnements à Zimming, Lixing-lès-Saint-Avold, Téting-sur-Nied. La ville, située à l’avant de la Ligne Maginot, est dotée de quelques ouvrages avancés en direction de Moulin-Neuf et de Carling, les deux axes majeurs de la pénétration en ville.

La guerre et la libération : 1939 - 1945

Le 1er septembre 1939, la population de la ville est évacuée dans la plus grande précipitation dans la Vienne à Sommières-du-Clain, à Gencay et Couhé-Vérac, alors que les mineurs sont envoyés dans le Pas-de-Calais (autour de Lens) et dans la Loire (près de Saint-Etienne). Cette longue absence des civils entraine un pillage systématique et éhonté des maisons de la place.

Pendant neuf mois, sa défense est assurée par les unités du secteur fortifié de Faulquemont. Dès le 4 juin 1940, les fantassins d’Erwin von Witzleben (1881-1944), colonel général de la lèrc Armée, du groupe C, pénètrent en ville. Ils se heurtent alors à une forte résistance au carrefour du Wenheck. Ces violents combats sont menés par le groupe franc d’une compagnie d’élite formée essentiellement par le capitaine Henri Charles Vernhes du 156ème Régiment d’Infanterie, et par le lieutenant Pierre Bouchoud (1913-1978). L’Infanterie Division 95 s’installe provisoirement sur place, avant de poursuivre son offensive vers la ligne Maginot qu’elle contourne.

L’Infanterie Division 167 prend la relève jusqu’à la signature de l’armistice le 25 juin 1940. Sont alors stationnés en ville une partie de l’Infanterie Régiment 331, les services de santé et le train divisionnaire.

Les casernes sont à nouveau occupées par les Allemands jusqu’en septembre-octobre 1944, en servant de relais et de dépôt aux unités allemandes de campagne. Le fantassin Heinrich Boll (1917-1985), futur prix Nobel de littérature en 1972, séjourne à Saint-Avold d’avril à août 1944. Après la prise de Metz par les Américains, le secteur de Saint-Avold est défendu par la 17ème Division S.S. Götz von Berlichingen. Cette période d’occupation prend fin le 27 novembre 1944 par la libération de la ville par la 3e Armée U.S. du général Georges Patton (1885-1945) qui installe pour quelques jours un P.C. léger à Saint-Avold. Des bombes à retardement allemandes, cachées à la caserne De Brack, entraînent la mort de 22 soldats américains le 30 novembre 1944.

Saint-Avold est en 1945 exsangue : sur 915 maisons 72 sont détruites et 763 endommagées. La ville paye un lourd tribut en vies humaines : 85 personnes ont été déportées, 279 expulsées, 10 périrent suite aux bombardements. 83 furent blessées, 84 jeunes ont été enrôlés comme Malgré-Nous, dont 26 n’ont plus revu leur patrie.

Une ville de garnison reconstituée : 1945 - 1998

Le 19 octobre 1945, les bataillons du 151ème Régiment d’Infanterie revenus d’Allemagne se repartissent entre Metz, Sarrelouis et Saint-Avold. Un détachement de ce régiment occupe la caserne Ardant du Picq de 1945 à 1947, puis de 1948 à 1955. Il revient à Saint-Avold en 1962 avant de tenir garnison à Mutzig.

Le premier régiment qui retourne à Saint-Avold après la guerre d’Algérie en juillet 1961 est le 129ème Régiment d’Infanterie dirigé par le colonel Jacquin, qui intègre alors Ardant du Picq jusqu’en décembre de la même année. Puis il part pour l’Allemagne inclus dans la 13ème Brigade motorisée de Constance. Après une nouvelle éclipse de six mois, Ardant du Picq et de Brack sont réoccupées de juin à septembre 1962 par les bérets rouges du 2ème R.C.P. commandés par le chef de bataillon Bonnet puis par le 61ème Régiment d’Artillerie de brigade du 16 décembre 1962 au 1er juillet 1977. Ce régiment est équipé de 105 AMX automoteurs. Régiment glorieux qui se distingua en 1916 à Verdun pour ses faits de guerre, il est le seul régiment d’artillerie de l’armée française à porter la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur. Après le départ du 61ème Régiment d’Infanterie à Morhange, le Centre mobilisateur n° 64 à Ardant du Picq est la dernière présence militaire à Saint-Avold. Toute présence militaire disparait définitivement de la ville en 1998.