Groupe de Naboriens devant l’Hôtel de Ville de l’époque le 21 novembre 1918

Novembre 1918, les naboriens redeviennent français.

par Bernard BECKER

Si la réintégration de l’Alsace-Lorraine, en fait Alsace et Moselle, n’est pas en 1914 pour les Français un des motifs prioritaires de la guerre, très rapidement la “revanche” devient un des objectifs proclamés avec force. Le consensus est total pour la restitution des provinces perdues en 1871, considérée comme une des conditions de la paix pour des raisons matérielles, politiques et morales. Une tâche immense et délicate attend les autorités françaises qui s’installent à Strasbourg, Metz et Colmar au cours des semaines qui suivent l’Armistice du 11 novembre 1918. Le gouvernement et l’administration peuvent toutefois s’appuyer sur les réflexions conduites par différentes instances chargées, depuis 1915, d’étudier le devenir de l’Alsace-Lorraine dans le cas d’une victoire française. Mais à l’automne 1918, l’équipe constituée autour de Clemenceau fait le choix de l’assimilation rapide : nomination de commissaires de la République chargés d’administrer l’ancien Reichsland selon une logique départementale, liquidation des institutions régionales, congédiement des fonctionnaires allemands. Cette organisation nouvelle est bien éloignée des recommandations prudentes formulées par la Conférence d’Alsace-Lorraine.

Les troupes françaises entrent à Saint-Avold

Après la signature de l’armistice du 11 novembre, l’ordre de repli est donné aux armées allemandes qui évacuent en bon ordre l’ancienne terre d’Empire et se dirigent vers la Sarre et le Rhin. Le 17 novembre, l’avant-garde française est à Château-Salins. Le lendemain, les premiers soldats français arrivent à Metz avec, à leur tête, le nouveau gouverneur militaire, le général de Maud’huy. À Saint-Avold, Théodore Paqué constitue, avec l’assentiment du maire de l’époque, Joseph Koestel,, un comité pour organiser l’accueil des troupes françaises. Tout doit être prêt dans les jours qui suivront : partout, dans la ville, des drapeaux tricolores seront disposés et des jeunes filles en tenue traditionnelle offriront des fleurs aux libérateurs.

Entrée des troupes françaises à Saint-Avold, le 21 novembre 1918.

Dans la matinée du jeudi 21 novembre, Saint-Avold acclame le 129e régiment d’infanterie et son chef de corps le colonel Weiler. Monté sur une estrade installée place du Marché (actuelle place de la Victoire), Théodore Paqué, président du comité de réception et futur maire, prononce un discours patriotique en présence de l’ensemble du conseil municipal, des associations et de la population. Après avoir rappelé les souffrances de la guerre et de l’annexion, il exprime la confiance que les Naboriens ont toujours eue envers la France : « Séparés de notre patrie, la noble France, depuis près d’un demi-siècle, nous avons vécu sous la domination d’un peuple qui ne nous a marchandé ni tristesses, ni humiliations. Tous nos souvenirs, toutes nos aspirations ont été foulés aux pieds, être Lorrain était un titre de réprobation ! Aussi, pendant ces 40 longues années, que de fois nous somme-nous demandé : la France nous a-t-elle oubliés ? Cependant, à la longue, le patriotisme s’engourdissait, nos aînés disparaissaient, et l’indifférence menaçait de s’implanter dans le cœur de nos enfants élevés dans les écoles de nos dominateurs. Mais lorsqu’en août 1914 éclata la plus terrible des guerres, notre patriotisme français se réveilla, comme sous un coup de fouet plus vif et plus ardent que jamais ! Si quelque chose nous a aidés à supporter ces quatre années de guerre, c’est la confiance inébranlable que la France venait enfin nous reprendre, pour ne plus jamais nous perdre. (…) Et ce jour tant attendu est enfin arrivé ! Saint-Avold, patrie de tant de brillants officiers de l’armée française, est fier de l’honneur que vous lui faites en ce jour (…) ».

Sur sa lancée, Théodore Paqué adresse au Président de la République un télégramme exprimant la joie de la population et le témoignage de sa fidélité à la France. En retour, le Président Raymond Poincaré envoie directement à Théodore Paqué un télégramme de remerciements.

Si, en ce jeudi 21 novembre 1918, les Naboriens laissent éclater leur joie c”est surtout parce que cette guerre abominable est enfin terminée et qu’ils espèrent des jours meilleurs. Tous, cependant, ne partagent pas cette allégresse : certains volets restent clos derrière lesquels on devine des familles inquiètes pour leur avenir. Si le retour à la France répond aux espoirs entretenus par les francophones, il nécessitera une importante réadaptation des germanophones dans un milieu national qui leur est désormais étranger.

Le conseil municipal confirme le maire, Joseph Koestel, dans une délibération du 30 novembre 1918. Rappelons que celui-ci est élu, en vertu de la loi de 1895, jusqu’au 30 septembre 1920. Il est néanmoins démis de ses fonctions par les autorités françaises le 2 décembre 1918. Les quatre autres membres allemands du conseil, qualifiés de renégats, sont expulsés et remplacés par cinq personnes extérieures, en application des mesures transitoires du gouvernement français. Théodore Paqué est élu maire par un conseil municipal recomposé. On procède à la francisation des noms des rues et des places à qui on donne souvent des noms de généraux et d’officiers qui se sont illustrés pendant les quatre années de guerre. La place centrale de la ville, la place du Marché (ancienne place Saint-Nabor) devient la place de la Victoire, nom qu’elle porte encore de nos jours.

Saint-Avold reste une ville de garnison. Entrée en ville du 146e régiment d’infanterie, en juillet 1919.

Les difficiles débuts de la réintégration

La réinsertion de la Moselle dans le cadre national français n’est pas sans poser problème. En droit, l’Alsace-Lorraine faisait partie intégrante du Reich, puis de la République de Weimar, jusqu’à la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919, qui reconnait ces terres à la France. De novembre 1918 à juin 1919, l’Alsace-Lorraine est une terre occupée par l’armée qui épure la région. Les Américains et les Anglais voulaient un référendum d’autodétermination pour les Alsaciens-Lorrains comme pour la Silésie rattachée à la Pologne, ou à Eupen-Malmédy rattachés à la Belgique, après libre choix de ses populations. Ce droit élémentaire au choix a toujours été refusé par les Français, inquiets du résultat. Sur le plan institutionnel et politique, l’ancien Bezirk Lothringen, territoire semi-autonome (avec un parlement régional – Landtag – instauré en 1911), devient département de la Moselle dans ses limites de 1871 et intégré dans un cadre centralisateur d’essence jacobine. Or les Alsaciens-Lorrain ne tiennent pas à abandonner leur particularité puisque, dans le domaine social ce serait pour eux une régression, et dans le domaine scolaire et religieux, un reniement.

L’élan tricolore et l’ardeur patriotique de novembre et décembre 1918 ne suffisent pas à régler les problèmes comme le ravitaillement, le retour à la monnaie française ou les rapports entre Français et population locale. Le zèle jacobin et centralisateur de Clemenceau veut faire vite et des erreurs sont commises car la France ne prend pas suffisamment en compte la spécificité locale.

Un des premiers malentendus est né dans les régions germanophones, les Français croyant dans leur grande majorité que l’usage de la langue allemande était une importation allemande postérieure à 1871. En fait, les parlers allemands en Alsace-Moselle remontent à plus de quinze siècles. Plus ou moins bien compris par la population dans son ensemble avant 1871, le français n’ était vraiment parlé à Saint-Avold que dans la bourgeoisie. Il n’y a eu importation linguistique allemande que dans les zones francophones des régions messine et vosgienne. Dès le retour de la région à la France, les habitants sont sommés de renoncer à leur langue qui est celle de l’ennemi allemand; ils se doivent d’abandonner sans conditions leur identité et leur culture au nom des valeurs du “pays de la liberté”, au nom de l’universalisme français.

L’imbroglio des cartes d’identité

Suite à l’arrêté du 14 décembre 1918 signé du général de Maud’huy, les mairies reçoivent pour consignes de délivrer des cartes d’identité répartissant la population en quatre catégories sur des critères héréditaires. • Carte d’identité A avec bandes tricolores pour les Alsaciens-Lorrains dont les parents et les grands-parents sont nés en Alsace-Lorraine ou pour les habitants dont les parents sont nés en France. Ils sont réintégrés de plein droit. • Carte d’identité B avec deux bandes bleues pour les Alsaciens-Lorrains dont le père ou la mère est d’origine étrangère, non-français, non-alsacien-lorrain. • Carte d’identité C avec deux bandes rouges pour les Alsaciens-Lorrains dont le père et la mère sont originaires de la France et de ses alliés ou de pays restés neutres pendant le conflit. • Carte d’identité D sans bande pour les descendants – y compris ceux nés en Alsace-Lorraine – d’Allemands, d’Autrichiens, de Hongrois ou d’autres pays des Empires. L’autorité militaire entend ainsi maîtriser les moindres mouvements de population et localiser du mieux possible les habitants en particulier les Allemands. Mais on aboutit à une gestion humiliante de la question qui crée des situations inextricables, obligeant à faire des démarches compliquées et fastidieuses, souvent vexatoires et qui suscite beaucoup de mécontentement dans la population.

Ces cartes d’identité jouent un rôle discriminatoire en de multiples occasions, comme pour l’échange de la monnaie allemande contre de la monnaie française, l’établissement des listes électorales, la liberté de circulation, etc. Ordinairement, seuls les titulaires de la carte Modèle A passent pour être Français. Contrairement à la convention d’armistice, la France déclare illégale la monnaie allemande en Alsace-Lorraine après le 15 décembre 1918 et impose la monnaie française. Or, un porteur de la carte d’identité Modèle A échange son mark contre 1,25 F et un porteur de la carte Modèle D échange son mark contre seulement 0,74 F. Le premier touche donc 125 francs pour 100 marks tandis que le second doit se contenter de 74 francs.

Carte d’identité A signée du Maire Theodore Paqué.

L’expulsion des Allemands

Après le passage devant les redoutables commissions de triage, avec 30 kg de bagages et 2 000 marks (dévalués) en poche, les Allemands quittent Saint-Avold, la ville à laquelle ils s’étaient attachés et prennent le chemin de l’exil. Ce départ constitue pour beaucoup un réel déchirement, surtout pour les nombreuses familles mixtes (Allemands-Lorrains de souche). C’est un véritable drame pour ces personnes qu’il s’agisse des indésirables expulsés ou des familles qui choisissent l’exil dans une Allemagne que beaucoup ne connaissent pas.

En 1918, Wilhelmine Schwerdnfeger, de Saint-Avold, a 6 ans, et son père n’a pas été autorisé à revenir après l’armistice : « ma mère et moi, racontera-t-elle bien plus tard, nous pûmes tout d’abord rester à Saint-Avold. Quand les soldats français y entrèrent, j’étais comme presque toutes les Naboriennes, en tablier blanc et ruban bleu-blanc-rouge sur la place du Marché. De nombreuses familles de soldats, dont les épouses étaient d’origine allemande, durent quitter la ville dès la fin de la guerre. Après de longues réflexions, ma mère décida en 1919 de suivre son mari en Allemagne. Cela nécessita de nombreuses formalités. Les autorités françaises acceptèrent le départ. Une partie des meubles et du ménage put être acheminée vers le Schleswig-Hosltein. Pour ceux qui souhaitaient partir, on organisa des trains spéciaux. C’est ainsi que ma mère et moi allâmes d’abord à Metz, puis de Metz via Saint-Avold vers l’Allemagne. Le train s’arrêta à Saint-Avold. Toute la parenté était sur le quai pour nous dire adieu mais personne n’eut le droit de monter dans le train et nous n’avions pas le droit de le quitter. Des soldats surveillaient le train. Mais on put malgré cela nous passer des fraises par la fenêtre. Ce furent de douloureux adieux ».

Par ailleurs, les circonstances du départ de Mgr Benzler , évêque de Metz, soulèvent dans tout le diocèse une émotion considérable, le prélat allemand ayant fait preuve d’une grande compréhension à l’égard de la population mosellane.

La question scolaire

L’épuration du corps enseignant apparait aux gouvernants français comme une nécessité et comme une urgence. Du jour au lendemain, on demande aux maîtres de faire cours en français; ceux qui en sont incapables se voient chassés de leur poste ou envoyés en stage “à l’intérieur”. Pour remplacer le personnel révoqué, on fait appel à des enseignants “de l’Intérieur”, qui souvent ne connaissent ni la Moselle ni les Mosellans. Placer un maître devant des élèves qui ne comprennent pas un mot de ce qu’il dit apparait alors comme le nec plus ultra de la pédagogie : c’est la méthode directe dont Paris attend des merveilles.

Dans une région où les convictions religieuses apparaissent à chacun comme inséparables de son identité, l’erreur est alors l’envoi d’instituteurs qui se proclament laïcs, voire athées. Les instituteurs venus de l’intérieur pour remplacer les Allemands d’origine révoqués obtiennent un supplément de salaire de 20 %, justifié par les autorités par les difficultés particulières aux conditions de travail en Moselle. Cela suscite la colère des instituteurs locaux. Il en résulte des tensions entre le cadre national et le cadre local.

Mais des tensions bien plus graves apparaissent rapidement dans la population mosellane. Le 4 mars 1919, un chanoine affirme dans le journal “Le Lorrain” que « l’Alsace et la Lorraine ne veulent pas et n’accepteront jamais le bénéfice des lois laïques, qu’il s’agisse de la séparation des Églises et de l’État ou de l’école sans Dieu ». Dans le quotidien catholique “Lothringer Volkszeitung” on peut lire : « les catholiques mosellans n’acceptent pas que le nom de Dieu et la croix disparaissent des écoles, ni que les enfants soient éduqués par des maîtres non catholiques, non croyants, athées » (édition du 24 juillet 1919). En critiquant les enseignants laïcs venus “de l’intérieur” les journaux entretiennent et amplifient le malaise de la population, jetant la suspicion sur l’assimilation à la veille des élections générales de l’automne 1919.

La situation se détériore encore en 1924, après que les élections ont donné la majorité au Cartel des gauches dont Édouard Herriot est le principal animateur. Celui-ci provoque la démission du président Alexandre Millerand. Le 17 juin 1924, il annonce l’application rigoureuse de la loi sur les congrégations, l’introduction en Alsace-Lorraine de l’ensemble de la législation républicaine, c’est-à-dire des lois laïques. Herriot ne se souvient sans doute pas de la promesse faite par le général Joffre, le 24 novembre 1914 à Thann (Haut-Rhin), au nom de la France et publiée dans le Bulletin des Armées le 2 décembre 1914 : « Votre retour est définitif. Vous êtes Français pour toujours. La France vous apporte, avec le respect des libertés qu’elle a toujours respectées, le respect de vos libertés à vous, de vos traditions, de vos convictions, de vos moeurs ». Cette promesse a été reprise en maintes circonstances notamment par le général Mangin à Metz, le général Gouraud à Strasbourg et par Édouard Herriot lui-même déclarant le 29 novembre 1918 à Lyon : « la France respectera vos coutumes, vos traditions locales, vos croyances religieuses, vos intérêts économiques. Une telle promesse doit être tenue ».

La grande majorité de la population s’insurge contre le projet d’Édouard Herriot. Théodore Paqué, élu député, participe aux manifestations de protestation organisées dans l’Est mosellan. Robert Schuman condamne l’introduction de lois « sectaires et anti-religieuses » et devient ainsi le porte-parole officiel des catholiques mosellans et du particularisme alsacien-lorrain.

Les conseillers généraux de la Moselle, réunis hors séance, approuvent à l’unanimité le vœu suivant : « Considérant que les populations qu’ils représentent ont, pendant 48 années de séparation, conservé pieusement leurs traditions et leurs croyances comme un héritage de la France absente; Considérant que ces populations, passionnément attachées à la patrie et à la République attendent d’elles un régime de justice, de liberté, de paix sociale et religieuse; Considérant que le principe de l’unification législative, réclamée en toutes occasions par le Conseil général, doit être concilié avec le respect de ces traditions et de ces croyances, ainsi qu’avec la réalisation de cet idéal; Approuvant entièrement les déclarations et les démarches faites dans ce sens par les parlementaires de la Moselle; Considérant qu’à maintes reprises les représentants des gouvernements successifs ont promis qu’il serait tenu compte d’un passé éminemment respectable; Considérant que dans sa déclaration ministérielle le gouvernement s’est engagé à ménager les intérêts moraux des populations désannexées. Font un pressant appel au patriotisme éclairé de M. le président du Conseil et au désir d’union qu’il a manifesté, afin qu’avant toute modification éventuelle des institutions religieuses et scolaires dans les départements recouvrés, soit pris en considération l’avis de tous les organismes qualifiés pour représenter la population lorraine ».

Le 9 juin 1924, Robert Schuman lit une déclaration de protestation devant l’Assemblée nationale française contre la politique française en Alsace-Lorraine. Le 3 novembre 1924, 21 députés alsaciens-lorrains quittent l’Assemblée nationale pour protester contre la politique de francisation systématique de leur pays.

Aux prises avec de graves difficultés financières, le gouvernement d’Édouard Herriot démissionne le 10 avril 1925. Mais le mal est fait. Tous les mécontentements et les déceptions contribuent à la fondation de l’Elsass-Lothringer Heimatbund (Ligue de la petite patrie alsacienne-lorraine), le 24 mai 1926, qui va marquer le point de départ de l’activité autonomiste. Deux semaines après sa réunion constitutive, la nouvelle ligue publie un appel à tous les Alsaciens-Lorrains fidèles à la petite patrie le manifeste du Heimatbund signé par des personnes de toutes les professions. Les signataires réclament l’autonomie pour l’Alsace-Lorraine dans le cadre de la France. Un an plus tard, en septembre 1927, est fondé le “parti autonomiste d’Alsace-Lorraine” à Strasbourg dont le secrétaire général est Karl Roos.

L’Union Républicaine Lorraine (URL) dont fait partie Théodore Paqué, est partagée entre partisans et opposants à l’autonomie. Le 22 octobre 1927, le député naborien fait voter par son parti une motion par laquelle l’U.R.L. évitera désormais tout rapprochement avec les autonomistes. À la suite de plusieurs interpellations des députés et afin de calmer les esprits dans la population, le président du Conseil Poincaré, dans un grand discours devant l’Assemblée nationale, affirme : « Le bilinguisme des deux provinces est, je le répète, une tradition plusieurs fois séculaire. Et chaque fois que des efforts trop marqués ont été faits pour expulser une langue au profit de l’autre, l’Alsace et la Lorraine - je tiens à ce que la Chambre s’en rende bien compte - ont réagi en sens contraire ».

Entrée à Saint-Avold du 18ème régiment de chasseurs à cheval, le 1er juillet 1931.

On le voit, en ce premier tiers du XXe siècle, la vie n’est pas “un long fleuve tranquille” en pays naborien. Toutefois, après la déclaration de Raymond Poincaré, les tensions s’apaisent. La vie économique s’améliore grâce à la présence des quatre régiments qui se sont installés dans les casernes construites par les Allemands et au développement des Houillères. Aujourd’hui, cette époque nous laisse en héritage une histoire partagée entre France et Allemagne, une identité culturelle spécifique et un droit local toujours vivace.

En savoir plus :

PASCAL FLAUS : Saint-Avold, de la préhistoire à nos jours - Éditions Serpenoise PIERRE BRASME : Moselle 1918 : Le retour à la France - Éditions Pierron PHILIPPE WILMOUTH : Le retout de la Moselle à la France (1918 -1919) - Ascomemo RÉGIS LATOUCHE : Lorraine 1918 : de l’armistice à la reconstruction - Éditions Place Stanislas

Clemenceau, l’Alsace et la Lorraine.