Les livres de nos membres.

Quelques titres d’ouvrages publiés récemment par des membres de la S.H.P.N.

Deux ruisseaux du Steinart et leurs moulins.

Un livre sur l’histoire riche, mais oubliée des moulins du Steinart

Passionné d’histoire locale, l’auteur Norbert Becker s’est employé à reconstituer l’histoire des moulins dans les communes d’Etzling, Kerbach et Bousbach. Après de nombreuses recherches, il publie le livre Deux ruisseaux du Steinart et leurs moulins. Norbert Becker a écrit un nouveau livre intitulé « Deux ruisseaux du Steinart et leurs moulins » Parti de mentions vagues de l’existence de moulins dans les communes d’Etzling, Kerbach et Bousbach, l’auteur Norbert Becker s’est employé à en reconstituer la chronique détaillée. Pour cela, il a recueilli une somme d’informations impressionnantes de richesse, de diversité et surtout d’humanité.

De nombreuses questions

Que savons-nous de l’activité des meuniers dans notre région ? Quelle était la nature de ces moulins ? De quand dataient-ils ? Pourquoi y en avait-il autant (sept) ? Pourquoi ont-ils été abandonnés ? Et qui en étaient les meuniers ? Comment étaient-ils considérés ? Pour tenter de répondre à ces questions, il a fallu compiler des documents fragmentaires et dispersés, prospecter les sites concernés et rencontrer des témoins. Et comme on a aujourd’hui bien du mal à imaginer que le débit des deux modestes ruisseaux Wäschbach et Buschbach suffisait pour faire tourner jadis de lourdes meules, l’étude préalable de ces cours d’eau s’imposait donc.

Un meunier assassiné

Les moulins à eau, broyeurs de grains, de noix, d’écorces, ou marteleur d’étoffes occupaient une place éminente dans la transformation de matières premières vivrières ou non. Ils étaient le lieu de rencontres parfois tumultueuses, voire meurtrières, comme le révélera la transcription d’un dossier criminel de l’assassinat d’un meunier de Kerbach au XVIIIe siècle. Non seulement l’assassin a été identifié, mais les minutes de son procès ont permis à Norbert Becker d’entrer dans l’intimité d’un moulin à Kerbach en 1736 et d’en reconstituer la vie quotidienne ! De toute évidence, le meunier était un personnage central de la hiérarchie sociale.

Travail de longue haleine

Ces recherches échelonnées sur plusieurs années s’achèvent provisoirement par la rédaction d’un livre de 248 pages, nourries de plus de 220 illustrations en couleurs (photos, documents, croquis, plans, souvent inédits) sous le titre Deux ruisseaux du Steinart et leurs moulins. L’ouvrage comporte une dizaine d’annexes sur des sujets apparentés (blanchiment de la farine, fabricants de tamis, fours à chaux, lin et chanvre…) Il est disponible au prix de 28 € auprès de l’auteur (contact : waeschbach.buschbach@gmail.com ou 06 87 19 64 69), en librairie ainsi que dans les offices du tourisme de la région.

Vincent VION - Sous le signe de la croix.

Vincent Vion présente son dernier ouvrage. Il s’agit d’une brochure consacrée au petit patrimoine hombourgeois (N°6 des Monographies hombourgeoises). L’opuscule se présente tel un répertoire (de 40 pages et 60 photos) des croix de chemin et calvaires tels qu’ils existent encore, chaque monument étant doté d’une notice et de photos. Il est complété par l’évocation et la reproduction de certains calvaires disparus. Il y est aussi question, par le biais de photos inédites et rares du début du XX e siècle, des stèles encore en place ou disparues du vieux cimetière. La brochure est vendue au prix de 12 €, tirage limité à 150 exemplaires. Si l’ouvrage devait vous intéresser, il est disponible à l’Office de tourisme de Hombourg ou chez l’auteur. (07 68 18 08 01)

Norbert BECKER - Le WILDFRAULOCH ou la légende de la femme sauvage à ETZLING

Les légendes font partie du patrimoine et de la culture de notre région. Elles entretiennent toujours une relation intime avec un lieu, et “ Le Wildfrauloch ou la légende de la femme sauvage “ ne déroge pas à la règle.

L’auteur de l’ouvrage du même nom, Norbert Becker, s’est donc tout d’abord attaché à décrire l’environnement du site étudié, la Pfisterquelle, autrefois zone de loisir très prisée. Puis des recherches historiques fouillées lui ont permis de comprendre dans quels contexte et circonstances avait pu se dérouler l’événement relaté, à savoir celui d’une femme isolée maltraitée et rendue folle de douleur par de sauvages soldats.

Il en a déduit que la guerre de Trente Ans, qui faisait rage à l’époque, pouvait expliquer le degré d’extrême cruauté décrit par la légende qui raconte aussi qu’après avoir subi ces terribles violences, la victime s’était réfugiée dans une grotte pour le restant de ses jours, se nourrissant de ce que la nature lui prodiguait. L’auteur s’est alors appliqué à démontrer qu’il était possible de survivre un temps indéterminé, à l’état sauvage, au milieu du XVIIe siècle, à l’extérieur du village d’ETZLING.

Il a également tenté d’éclaircir deux points plus mystérieux encore : Tout d’abord, les lettres gravées sur le rocher du Wildfrauloch constituent-elles un texte à caractère religieux, une forme d’épitaphe liée au drame qui s’est déroulé là, ou n’ont-elles aucun lien avec la légende ? Enfin, ceux qui ont perpétué cette légende à travers les âges ont-ils voulu lui donner un sens particulier par rapport à ce lieu précis du Wildfrauloch ?

L’ouvrage comprenant plusieurs dizaines de photos du site est disponible au prix de 12€ auprès de l’auteur, en mairies d’Etzling, Kerbach, Behren et Spicheren, dans les Syndicats d’initiative de Saint-Avold, Forbach, Sarreguemines, Hombourg-Haut et de Sarreguemines, ainsi qu’en librairie.

Contact : Norbert Becker 06 87 19 64 69

Vincent VION - HELLERING Un village et son château

Si Hellering dépend de nos jours administrativement de Hombourg - le village en partage en effet les destinées depuis le XIXe siècle -, il convient de préciser qu’il fut auparavant un village à part entière qui donna son nom à une seigneurie en 1611, puis une commune autonome grâce à la Révolution, enfin une annexe de Hombourg depuis 1811.

Hellering est un bel exemple de village-rue, orienté sensiblement est-ouest. Il est allongé sur le flanc d’une colline que la vallée de la Rosselle sépare du Vieux-Hombourg, dont la collégiale n’est éloignée que de 500 mètres à vol d’oiseau. La localité se situe à l’altitude de 260 mètres, mais c’est à 350 mètres que son ban culmine, au lieu-dit Hochbom. A son entrée-est, le village s’est développé progressivement depuis le début du XXe siècle, toujours dans le prolongement de la rue Principale qui prend ici le nom de rue de la Fontaine. A la même époque, la localités’ est étoffée au nord par de nouvelles constructions au lieu-dit Wacken, première entorse au prolongement du village-rue. Au début XXIe siècle, cet éclatement de l’habitat a été accentué par la création du lotissement Mélusine, implanté cette fois au sud de la rue Principale.

Le livre, qui compte 291 pages et de nombreuses photos, est disponible chez l’auteur : 03 87 04 22 11 vionv@enes.fr

Pascal FLAUS - ROSBRUCK de la préhistoire à nos jours

“Heureux celui qui volontiers se souvient de ses aïeux et qui se réjouit en son for intérieur de se voir rattaché à la fin de cette lignée”. Ces mots extraits d’Iphigénie en Tauride de J.W. von Goethe (1749-1832), traduisent l’admiration et l’amour des aïeux et du passé qui ont toujours inspiré Pascal Flaus et l’ont mené à la rédaction de cette histoire de Rosbruck, son village natal.

Malgré les terribles bombardements de 1940-1944 et la désastreuse reconstruction allemande de 1941, il faisait bon vivre à Rosbruck près de la boulangerie familiale et tout semblait devoir suivre l’ordre habituel des choses,jusqu’à la décision prise en haut lieu, quelques années avant la fermeture des derniers puits de mines, d’extraire le charbon sous le village, entraînant la destruction du patrimoine familial.

Dans cet ouvrage, l’auteur s’est surtout engagé à relater la vie quotidienne de ses ancêtres et à l’inscrire dans une histoire plus globale, à la fois évêchoise, française et allemande. Il a nourri le texte de nombreuses anecdotes récoltées auprès des anciens, membres de la famille ou connaissances.

On peut se procurer cet ouvrage en mairie de Rosbruck, à la S.H.P.N. ou auprès de l’auteur.

Pascal FLAUS - Le cimetière américain de Saint-Avold

Plus grand cimetière militaire américain de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le choix du site de Saim-Avold est lié à la géographie des lieux, à proximité de l’Allemagne et à la beauté du site. L’américanophilie de la population locale, qui remonte aux grandes vagues d’émigration de nombreux Mosellans surtout germanophones vers l’Amérique au XIXe siècle, n’est sans doute pas totalement étrangère à ce choix. Cette amitié s’est bien plus tard concrétisée par un jumelage avec la ville de Faytteville en Caroline du Nord.

L’essentiel de ce livre relate la construction des deux cimetières qui se sont succédé à Saint-Avold, le provisoire de 1945 à 1948, puis le cimetière définitif construit à partir de 1948 par des architectes de renom qui y réalisèrent dans les années 1952-1959 un programme architectural et monumental de haute qualité. Le nouveau cimetière fut inauguré le 19 juillet 1960.

Un chapitre intitulé « Destins brisés » vise à redonner une âme à quelques tombes sorties de l’anonymat en retraçant brièvement la vie de soldats pris au hasard des documents trouvés.

Ce livre est un témoignage de reconnaissance de la Société d’histoire du Pays naborien, de l’auteur et de la ville de Saim-Avold envers tous ces jeunes hommes qui se sont sacrifiés pour la défense de nos libertés.

Le livre, qui compte 158 pages et de nombreuses photos, est disponible au prix de 25 € à l’Office de Tourisme de Saint-Avold. Il peut être commandé par internet (shpn@laposte.net). Chèque libellé à l’ordre de la S.H.P.N. - Prévoir 6,40 € pour frais de port.

André Aloyse HENRION - Macheren et Petit-Ebersviller Reconstitution des familles avant 1941

Obéissant à sa passion de généalogiste, l’auteur a reconstitué les familles de Macheren et de Petit-Ebersviller de 1733 à 1940 , avec toutefois quelques lacunes . En effet, certains registres ont disparu : ceux d’avant 1733, ceux de 1743 à 1764 et celui de 1790. D’autre part sont exclues, pour la période de 1941 à ce jour , les naissances et les mariages dont la transcription dans toute son étendue est interdite par la loi de 1979 modifiée en 2008.

Ce livre nous permet d’apprendre comment vivaient nos ancêtres et de retrouver l’origine de nos racines . Pour l’auteur, nos ascendants morts vivent tant qu’il y a des vivants pour penser à eux.

Le livre, qui compte 950 pages sous une belle reliure est en vente au prix de 59,00 € chez l’auteur : André HENRION, 77 rue du Wenheck à Petit-Ebersviller - Téléphone : 03 87 91 09 06

André PICHLER - Histoire de Saint-Avold par ses monuments religieux

Ancien cadre de l’industrie chimique naborienne, en retraite depuis l’an 2000, André Pichler a consacré dès lors une grande partie de son temps à l’étude du patrimoine religieux de la ville. Il s’est d’abord employé à créer un large fonds photographique à partir d’éléments détenus par les services de l’État, par des particuliers et par ses propres photographies. Il a également recueilli les souvenirs de nombreux Naboriens témoins des évènements du XXe siècle.

Puis, afin de compléter les éléments en sa possession, il a engagé, avec le Président de la S.H.P.N., plusieurs campagnes de recherche, notamment aux Archives départementales de la Moselle, et étudié en détail les précieux documents détenus par les Archives municipales de la ville. À partir de là, André Pichler a publié plusieurs articles sur le sujet dans le Cahier du Pays Naborien. Toutefois, pour mettre à la portée de tous la masse des éléments recueillis, il convenait de les réunir dans un ouvrage spécifique.

Ainsi est née l’idée d’éditer un numéro hors-série du Cahier du Pays Naborien, entièrement dédié aux monuments religieux de la ville, et d’en confier la conception et la rédaction à André Pichler, connu pour sa précision et son sens du travail bien fait. L’auteur a bien naturellement intégré dans sa vaste étude l’église et la paroisse protestantes, ainsi que la synagogue et la communauté israélite, qui méritent une égale attention.

Cet ouvrage s’appuie sur des faits historiques avérés et des analyses dûment argumentées. Il apporte un éclairage inédit sur le patrimoine naborien, mettant en exergue toute sa richesse et toute sa diversité.

Le livre, qui compte 300 pages et plus de 400 photos, est disponible au prix de 25 € à l’Office de Tourisme de Saint-Avold. Il peut être commandé par internet (shpn@laposte.net). Chèque libellé à l’ordre de la S.H.P.N. - Prévoir 6,40 € pour frais de port.

Jean-Gérard GULDNER - Un combat contre l’oubli

Le texte gravé sur la stèle commémorative de Forbach photographiée en couverture illustre parfaitement le sujet de cet ouvrage :

« À LA MÉMOIRE DES OUBLIÉS DE L’HISTOIRE

En 1871, le traité franco-alllemand, signé à Francfort, annexe d’office les départements français de la Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin à la nation allemande.

De ce fait, nos jeunes furent légalement mobilisés lors des différents conflits entre les deux pays.

Beaucoup ont été humiliés, ont souffert ou sont morts. Cependant leur sacrifice n’a pas été vain … il fut le passage nécessaire à une Europe nouvelle, unie, sans frontière, suscitant l’amitié entre les peuples et la joie de vivre ensemble dans l’harmonie et la paix.

Cette stèle commémore les milliers de jeunes lorrains qui comme Ludwig, furent arrachés à la vie lors des guerres fratricides et dont les noms ont souvent été oubliés par l’histoire ».

L’auteur raconte comment il a recherché puis retrouvé en Belgique la sépulture de son oncle, Ludwig Guldner, tué en été 1914 sous l’uniforme allemand et pourquoi il a décidé de laisser ses restes sur place mais de ramener la stèle à Forbach, sa ville de naissance. Albert Descamps pose la question : “L’Alsace-Lorraine en 1871 : annexion ou cession ?” Pour sa part, Jacques Gandebeuf évoque “l’humiliation mosellane”.

En vente à la Société d’Histoire est d’Archéologie des Pays de la Nied au prix de 13 €.

Adolphe THIL - Les Celtes De l’aube au crépuscule

Les rencontres avec les vestiges celtes de l’Est Mosellan, d’Alsace, des Vosges, de Franche-Comté et du Palatinat ont inspiré ce récit basé sur les découvertes des nombreuses mardelles, autels de druides comme celui du “Dick Oudel”, des légendes du pays messin (le Graouilly), des trouvailles du Donon, de Colmar; sans oublier la récente découverte du site de Bliesbruck-Reinheim qui n’a pas fini de livrer ses trésors.

Toutes ces régions témoignent de l’habitat, des matériaux, des ustensiles de l’époque celte. Habillés par les personnages réels ou mythiques, les épisodes de leur vie renaissent telle qu’elle pouvait être vécue en ces temps des IIIe et IVe siècles. L’implantation puis l’acceptation du christianisme par les classes régnantes ont provoqué le mépris, le rejet puis l’interdiction de la religion druidique celte.

Klust, fils du chef, partit comme bien d’autres vers le Levant. Envoyé par le druide devin, il dut se rendre en Palestine pour récolter des informations sur le christianisme naissant qui s’implantait en Gaule. Une mission périlleuse, en cette période de transition, à cause des multiples migrations et invasions barbares.

Le celtisme au crépuscule n’était-il pas en train de se dissoudre dans l’aurore chrétienne dont le Dieu unique trinitaire se plaçait au-dessus de la théorie des trois phases de l’énergie, matérialisée par le triskèle ?

Gérard BOTZ - Histoire du françique en Lorraine

Qu’est-ce que le Lothringer Platt, francique de Lorraine ? Quelles sont ses origines ? Quelle est son histoire ? Quelle est sa répartition géographique ? Où le parle-t-on ? Où le comprend-on ?

Des questions que se posent encore aujourd’hui bien des mosellans, et pas seulement parmi les jeunes générations, tant son histoire et ses caractéristiques sont méconnues. Il existait bien quelques ouvrages universitaires anciens, et quelques fascicules récents abordant le sujet. Mais il manquait un ouvrage facile d’accès proposant une lecture d’ensemble.

Ce livre, abondamment illustré de cartes et de photographies, nous plonge au coeur de l’histoire de la langue de nos ancêtres. Ils nous ont transmis un patrimoine linguistique qui marque encore profondément les esprits de nos concitoyens. Cet ouvrage abordable par tous et cependant très documenté retrace, période après période, l’histoire de notre langue.

Il met cette histoire en perspective en faisant le lien avec des événements connus de tous. Il aborde aussi les spécificités linguistiques en évoquant leur origine. Il propose ensuite un état des lieux et se projette vers l’avenir.

L’auteur, Gérard BOTZ, spécialiste du sujet depuis de longues années, a compulsé de nombreux ouvrages, archivé patiemment sur informatique des documents incontournables liés à cette histoire. Il a réalisé de nombreuses cartes détaillées et photographié beaucoup de lieux et monuments en rapport avec le sujet. Engagé dans plusieurs associations s’occupant de notre patrimoine linguistique, il a longtemps fait partie des jurys de l’épreuve de langue régionale des pays mosellans du baccalauréat, comme examinateur puis comme coordonateur. Ce livre est le résultat de son patient travail de recherche. Il permet enfin une lecture synthétique d’une histoire qu’il n’était malheureusement possible de retrouver, que par bribes éparses dans divers documents, souvent inaccessibles au grand public.

Le livre est en vente en librairie et dans les offices de tourisme ou chez l‘auteur : Gérard BOTZ 26, impasse des Jardins 57800 FREYMING-MERLEBACH

François BELIN - Regards sur Dourd’hal

Ces regards portés sur le village de Dourd’hal, rattaché à la commune de Saint-Avold, offrent une monographie à l’usage de ses habitants et des visiteurs qui le parcourent. Ils portent sur les caractères naturels des lieux et sur les différents aspects de son histoire, de son économie de sa vie sociale et de son patrimoine.

Vendu au prix de 19 €, l’ouvrage peut être retiré auprès de son auteur 24 rue Principale 57500 Dourd’hal 03 87 91 00 40 06 40 10 25 95

Pascal FLAUS - Saint-Avold de la préhistoire à nos jours

Cette histoire de Saint-Avold est un événement attendu depuis de nombreuses années. Il n’efface, certes, pas les ouvrages antérieurs de Philippe Bronder datant de 1868 ou d’Albert Meyer de 1946, mais les corrige, les enrichit très largement et les adapte aux questions contemporaines. Ce livre abondamment illustré se veut d’abord un instrument de référence, une carte d’identité de Saint-Avold avec des dates et des faits établis et s’efforce d’apporter des réponses à bien des questions. Pourquoi les remparts ? Que signifient les armoiries de la ville ? Pourquoi les casernes ? Pourquoi certaines maisons du centre-ville portent-elles la marque architecturale de l’Allemagne ?

Il nous paraît indispensable que les habitants de la ville et plus particulièrement les nouvelles générations aient à leur disposition un ouvrage agréable à lire, qui les aide à voir et à interpréter les traces parfois indistinctes du très riche passé de leur ville, en l’absence d’un enseignement programmé de l’histoire régionale ou locale dans les écoles. Cette monographie urbaine permet de fixer et de comprendre les faits essentiels du développement de la cité, elle concourt à ce besoin d’enracinement dans un monde globalisé et complexe où les événements s’enchaînent avec rapidité.

Ce livre est aussi une première grande synthèse. Il s’appuie en premier lieu sur les très nombreuses recherches entreprises dans les fonds d’archives de toute l’Europe pendant trente années, et dont certaines ont été publiées sous forme d’articles dans des revues historiques spécialisées difficiles d’accès. Ces travaux sont complétés par des contributions publiées dans notre revue: “ Le Cahier du Pays Naborien”.

Le livre est disponible au prix de 29 € à l’Office de Tourisme de Saint-Avold ainsi que chez : CORA et MATCH à Saint-Avold. Il peut être commandé par internet (shpn@laposte.net). Chèque libellé à l’ordre de la S.H.P.N. - Prévoir 6,40 € pour frais de port.

Adolphe THIL - Ils n’iront plus au bois

En 1940 « l’ordre nouveau » s’abat telle une chape de plomb sur la France et tout particulièrement sur l’Alsace-Lorraine, provinces annexées au lIIème Reich. Leurs habitants sont soumis à une germanisation brutale, les récalcitrants pourchassés, expulsés, voire éliminés. « Le règne de la terreur s’installe dans fous les pays occupés et annexés. La peur déferle par vagues successives, de plus en plus menaçantes ». Le programme officiellement proclamé assène comme une évidence banalisée : « Plusieurs dizaines de millions d’hommes seront en surnombre dans ces régions et devront ou mourir, ou émigrer vers la Sibérie ». Adolphe Thil, enfant du pays annexé, restitue admirablement le vécu de cette période dans ce récit poignant, mais sans haine,ni outrance. Afin que nul ne puisse l’ignorer, il rappelle que « chaque fois que l’enthousiasme pour un souverain ou une idéologie se mue en fanatisme, l’intolérance s’installe el l’exploitation de l’ignorance des masses conduit aux pires horreurs ».

Vérène BOTZ - Les églises Saint-Maurice de Freyùming et le pélerinage à Sainte Brigitte

Pour le centenaire du début des travaux de la nouvelle église Saint-Maurice, Vérène Botz, auteur d’une série d’articles sur le culte de sainte Brigitte de Kildare à Freyming, co-auteur avec Joseph Lebon du livre « Freyming-Merlebach, Mémoires d’antan » en 1999 et de « Der/Le Warndt…un paysage forestier sarro-lorrain » avec le Heimat Kundlischer Verein Warndt en 2006, publie son premier ouvrage personnel.

Préfacé par le Chanoine Joseph Muller et l’abbé Fernand Willinger, ce livre propose en première partie une véritable visite guidée de l’ancienne église grâce à des documents d’archives, des croquis et des dessins. L’ouvrage retrace ensuite l’histoire de la nouvelle église, construite dans le style néobaroque. Les textes sont illustrés par des photos inédites, de l’orgue, du mécanisme d’horlogerie, des cloches, des statues et des stucs. 12 pages sont consacrées aux vitraux réalisés par l’entreprise Zettler de Munich, connue à travers le monde (vitraux des églises de Buffalo et Hamilton aux Etats-Unis, de Memmingen en Allemagne, de Hörbranz en Autriche, etc.…). De nombreuses photos anciennes retracent la construction de l’église, son histoire et la vie de la paroisse.

La deuxième partie est consacrée à sainte Brigitte, ses origines irlandaises, sa vie, son oeuvre, la localisation de son culte en Europe et le pèlerinage pluri-centenaire à Freyming.

François-Gunther ATAMANIUK - Au coeur du contingent

Pendant plusieurs années François-Gunther Atamaniuk a recueilli auprès des anciens du Contingent ayant servi entre 1954 et 1962 en Afrique du Nord des souvenirs de situations vécues. Bref, des récits à hauteur d’homme.

Rédigés sous la forme de petites nouvelles alternant textes, croquis et documents originaux ils viennent d’être publiés “avant que le temps ne les oublie ou que le vent ne les emporte”.

Le 50e anniversaire de la signature des accords d’Évian qui ont mis fin à la Guerre d’Algérie n’y est pas non plus étranger.

En outre bien des traditions propres à la conscription militaire participent elles aussi de notre mémoire collective mais sont aujourd’hui, à la suite de la suspension du service national, appelées à disparaître.

Sans vouloir être exhaustif il n’est peut-être pas inutile d’en rappeler quelques unes. D’où cet ouvrage préfacé par un ancien ministre.

L’ouvrage est disponible au prix de 12 euros dans les librairies de Sarreguemines, Forbach, Saint-Avold ainsi qu’à l’espace culturel du Leclerc de Betting, aux Coras de Forbach et Longeville les Saint-Avold. . Chez l’auteur aussi : 35 Impasse des jardins 57 800 Freyming-Merlebach (compter trois euros de plus pour frais d’envoi).

Cédric NEVEU - La Gestapo en Moselle

Figure d’épouvante dans la mémoire collective, personnification de la terreur arbitraire pour le grand public, la Gestapo est pourtant l’un des acteurs de la répression les moins connus de la France des Années noires.

Aucune publication ne s’est intéressée à son fonctionnement quotidien, à ses effectifs, au parcours de son personnel. à leurs motivations, à leurs méthodes.

Cédric Neveu, jeune historien normand, spécialiste de la répression et des polices nazies, propose la première étude jamais publiée en France sur un service régional de la Gestapo, qui plus est dans une région annexée au Reich entre 1940 et 1945 constituant un enjeu central pour l’Europe allemande voulue par Hitler.

À partir d’archives allemandes, anglaises et françaises, pour la plupart totalement inédites, il retrace l’histoire de ce service, son organisation, l’itinéraire de ses cadres et leurs techniques de lutte au service de la nazification de la région. Il révèle également toute la complexité de cette police, sa place dans le dispositif répressif nazi, ses relations avec les autres acteurs allemands, les complicités dans la population bien loin de l’image d’Epinal de policiers brutaux, ne recourant qu’à la torture pour parvenir à leurs fins, Dressant le bilan de quatre années de répression, il évoque également l’après-guerre clémente que beaucoup de ces hommes connaissent dans une Allemagne en reconstruction.

Éditions Serpenoise

Transcrit et présenté par François BELIN - Sous le joug Journal de guerre 1914 - 1918 de Clémence LEROY Institutrice à Ecourt-St-Quentin

Depuis Ecourt-Saint-Quentin, dans le Pas-de-Calais, une jeune institutrice décide, à la fin du mois d’août 1914 de tenir son « Journal de guerre ». Elle ne se doute pas qu’elle va passer quatre ans « de l’autre côté de la barrière terrible », (« de la barrière de feu »), que la guerre va se muer en occupation, qu’elle verra son village ruiné, la mort, la dévastation, qu’elle devra, dans l’été 1918, après avoir vécu quatre ans dans la prison des territoires occupés connaître la vie de réfugiée, que même tenir un journal devient un interdit à braver. « Mais je ne sais rien et rien ne m’est permis sinon de confier à ce papier ma douleur. Encore faut-il qu’il ne tombe pas en des mains ennemies car alors que deviendrait-il et que deviendrais-je moi-même ? »

Le journal de Clémence Leroy est un document tout à fait exceptionnel. Exceptionnel car si quelques journaux intimes des territoires français occupés pendant la Grande Guerre nous sont parvenus, ils proviennent tous des habitants des villes; ici il s’agit d’un gros village vivant dans la prospérité agricole en 1914, qui se retrouve arrière front d’une des plus grandes batailles de la guerre, celle de la Somme, avant de devenir champ de bataille en “bénéficiant” du raccourcissement du front allemand qui l’englobe en 1917. Exceptionnel par le fond, exceptionnel par le style, par la sensibilité remarquable de l’auteur aux souffrances extrêmes endurées, par le sens toujours intact des beautés de la vie, de l’amour des siens et de sa patrie à celle de la nature.

Préface d’Annette Becker Professeur Paris-Ouest Nanterre La Défense Membre de l’Institut Universitaire de France, Historial de la Grande Guerre

Ouvrage de 408 pages au format 210 X 297 en vente à la Maison de la Presse de Saint-Avold ou chez l’auteur : 24 rue principale DOURD’HAL 57500 SAINT-AVOLD francois.belin2@wanadoo.fr 20 euros + éventuels frais de port

André et Marie-Rose Pichler-Reeber - Oberhaslach et la vallée de la Hasel

Oberhaslach, village alsacien d’environ 1800 habitants, est situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Mutzig. Il est irrigué par la Hasel, un affluent de la Bruche.

Le territoire communal d’Oberhaslach, l’un des plus vastes de cette région, s’étend sur 2520 ha et comporte un imposant massif forestier. Celui-ci renferme les ruines de trois forteresses médiévales dont le château du Nideck ainsi que la célèbre « cascade du Nideck » vers laquelle affluent chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Ce lieu mythique fut remarqué par Adelbert von Chamisso de Boncourt (1781-1838), Français émigré à Berlin en 1790, devenu écrivain allemand renommé, qui en tira sa poésie bien connue intitulée Das Riesenfräulein der Burg Nideck (La géante du château du Nideck). Les frères Grimm, de leur côté, ont intégré cette histoire fantastique dans leurs Légendes allemandes (1816-1818). Des ateliers préhistoriques d’exploitation de roches rhyolitiques, récemment découverts, indiquent la présence de Néandertaliens en ces lieux, plus de 40 000 ans avant notre ère.

L’ouvrage relate l’histoire du village, détaille ses richesses patrimoniales, explicite les péripéties à l’origine de la répartition actuelle des forêts communales locales et retrace le passé artisanal et industriel de la vallée, articulé autour de l’énergie hydraulique offerte par la Hasel et du bois disponible en abondance.

Disponible au local de la S.H.P.N., 28 rue des Américains à Saint-Avold.

Norbert BECKER - Le platt existe, je l’ai rencontré

Le dernier livre de Norbert Becker vient de paraître. Il a pour titre “Le Platt existe, je l’ai rencontré”. Norbert Becker nous présente une sorte d’état des lieux du Platt dans le “Steinart”, région regroupant une vingtaine de communes situées entre Forbach et Sarreguemines. En une centaine de pages, il reprend les thèmes des traditions culinaires, du carnaval, du théâtre en Platt, des crécelleurs, du Platt à la mine, de l’humour (expressions imagées, insultes, blagues etc.). L’ouvrage est accompagné d’un CD de 53 titres, constitué de pièces qu’il a enregistrées lui-même ou qu’il a empruntées aux nombreux auteurs ou interprètes locaux qu’il a rencontrés. Ainsi on peut entendre ces œuvres en Platt (chansons, poésies, textes récités, comptines, blagues) et en retrouver les paroles en dialecte, avec traduction, dans le livre.

On peut se procurer l’ouvrage au prix de 15 € dans toutes les mairies du Steinart, en librairie et dans les Offices du Tourisme de Sarreguemines et Forbach ou directement auprès de l’auteur tél. 03 87 02 61 42.

Atlas de la vie religieuse en Lorraine

Sous la direction de Fabienne HENRYOT (conservateur à la bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne), Laurent JALABERT (maître de conférences en histoire moderne à l’université de Nancy) et Philippe MARTIN (professeur d’histoire moderne à l’université de Lyon 2).

Cet atlas, œuvre d’une trentaine de contributeurs, propose un panorama de trois siècles de vie religieuse depuis la fin du XVe siècle jusqu’aux premières années de la Révolution. Période riche pendant laquelle les villes se couvrent de couvents et les campagnes de la moitié des églises paroissiales actuelles. Moment où l’art religieux atteint son apogée avec les sculptures de Ligier Richier ou les gravures de Jacques Callot. Époque de la chasse aux sorciers, des miracles, des mystiques ou des dévots.. Temps des guerres de religion, des périodes de cohabitation ou d’exil pour certaines confessions. Trois siècles denses et complexes mais fondamentaux pour comprendre le monde actuel.

Ce livre montre comment le catholicisme s’est ancré dans la région grâce à l’action des évêques et des curés, mais aussi par l’action des innombrables ordres religieux. L’église est alors au cœur de la vie quotidienne, elle s’occupe de la charité ou de l’éducation. Une société chrétienne se met en place avec ses rites, ses monuments ou son calendrier à côté desquels subsistent superstitions et coutumes folkloriques. Mais l’unanimité n’a jamais été totale. D’autres confessions ont pu vivre, parfois avec difficulté, que ce soient les juifs ou les protestants. Au sein même du monde catholique, différents courants sont affirmés provoquant nombre de débats.

Avec des chapitres courts, de nombreux portraits et des synthèses, c’est la richesse de cette histoire qui est mise en valeur par ce livre. Le texte s’appuie sur une centaine de cartes et près de deux cents illustrations. Il s’enrichit d’une bibliographie de plus de 700 titres.

Porcelette - Un village de la Renaissance

Sous la direction de Philippe MARTIN

La fondation de Porcelette, en 1611, n’est pas simplement l’acte de Mgr Jean des Porcelets de Maillane et de quelques notables de la région. C’est une parfaite manifestation de l’âge d’or que connaît la Lorraine en ce début du XVIIe siècle.

Cette création exprime en effet la prospérité d’une région qui connaît ses “Trente Glorieuses” avec des défrichements accrus, l’activité minière et la vitalité des métallurgistes ou des verriers. En laissant défricher 1 600 arpents de forêts pour l’implantation d’un village et de terres de culture, Mgr Porcelets de Maillane participe à l’exploitation du Warndt. La nouvelle localité correspond également à une réalité politique. En un temps de frontières floues, Porcelette relève deux défis. Affirmer une présence française sur les marges orientales des Duchés de Lorraine, à proximité de principautés germaniques. Marquer une avancée du catholicisme dans une zone de tensions confessionnelles.

Le village est donc au cœur de toutes les préoccupations des hommes du début du XVIIe siècle : religieuses, politiques, sociales ou économiques. Son histoire est le reflet des tensions et des espoirs d’une époque. Pascal Flaus a rédigé le chapitre consacré à l’abbaye de Saint-Avold.

Disponible en Mairie de Porcelette.

Pascal FLAUS - Saint-Avold raconté aux enfants

” Écrire une histoire locale qui s’adresse à un jeune public, notamment à l’usage des élèves scolarisés dans le cycle du primaire, n’est en rien une sinécure, écrit André Wojciechowski, député-maire, dans son avant-propos. Ce travail, passionnant et ô combien difficile, a été brillamment réalisé par l’équipe des archives municipales de Saint-Avold, sous la direction de Pascal Flaus. Il s’inscrit parfaitement dans le projet pédagogique de l’Éducation nationale : confronter nos jeunes scolaires à leurs racines, à travers leur environnement proche. En effet, notre riche passé, composante de notre histoire nationale, nous invite à lire cette dernière avec un regard plus attentif, une réalité plus féconde, car notre histoire de France trop centralisée à Paris, paraît bien souvent rébarbative à nos jeunes amis ! Aborder un grand événement national par le prisme local me paraît judicieux, voire vital, afin de donner une réponse idoine aux enjeux que pose notre quête identitaire, comme Lorrains et Français. “ De Saint-Nabor à Saint-Avold, des ses origines qui semblent remonter au VIe siècle à la ville moderne d’aujourd’hui, cet ouvrage raconte la cité naborienne. Les aléas du temps, les guerres, les fléaux, les habitants, la vie quotidienne, les grandes évolutions, chaque époque est retracée avec précision et pédagogie.

Disponible en librairie et à l’Office de Tourisme au prix de 10 €…

Les annales de l’Est en parlent n°2-2011

Tout aurait commencé en 509 avec a fondation d’un oratoire, Hilariacum, par Fridolin. Vers 720, l’évêque de Metz fait construire une abbaye bénédictine qui reçoit, en 765, les reliques de saint Nabor, ce qui donne le nom au lieu : Saint-Avold. La ville se développe, affranchie en 1302, elle est un centre administratif et économique important, lien entre le monde germanique et la zone francophone. En 1572, l’évêque la cède au duc de Lorraine qui y installe un bailli. L’expansion de la Renaissance est brutalement interrompue par la catastrophe que représente la guerre de Trente Ans lorraine. La reconstruction est lente au cours du XVIIIe siècle. La Révolution en fait un chef-lieu de canton. Parallèlement, une diversité d’industries se développent : fonderie, tuilerie, brasserie, tannerie… L’annexion, après la défaite de 1870, renforce la vocation militaire de la cité avec la construction de nombreuses casernes, Jàgerkaserne, Artilleriekaserne ou Ketzerratkaserne. Si la Première Guerre Mondiale épargne Saint-Avold, les combats de l’hiver 1944-1945 la marquent profondément. Cependant, son avenir est désormais assuré par l’exploitation du charbon et l’essor de la carbochimie, l’installation de la centrale thermique Emile Huchet ou la cokerie de Carling. Plus de 1 300 logements surgissent de terre dans les années 1950-1960. Les infrastructures suivent ; deux lycées, trois collèges, une piscine avec complexe sportif… La fin du charbon contraint la ville à évoluer et à relever de nouveaux défis.

En résumant, en 48 pages, cette très riche histoire, ce livre n’est pas l’histoire définitive de Saint-Avold que le public attend. Il est autre chose, une approche générale, simple et agréable. Le texte est appuyé par de très nombreuses illustrations, un glossaire, des portraits de Naboriens célèbres… Le livre ne s’enferme pas dans un passé révolu puisqu’il s’achève en abordant « les challenges du futur » (sic. p. 42). Donner à lire toute l’histoire d’une commune en aussi peu de pages est une gageure, c’est surtout un moyen exceptionnel de favoriser l’appropriation de son passé par la population. À un moment où nos sociétés occidentales semblent chercher leurs racines, de petits guides accessibles à tous sont une nécessité. Remercions la ville de Saint-Avold, l’auteur et l’éditeur de nous avoir donné ce bel exemple, cet ouvrage qui devrait servir de modèle.

Jean-Marie PENNERATH - Porcelette 400 ans : 1611 - 2011

Professeur d’histoire géographie à la retraite, Jean-Marie Pennerath publie, à l’occasion du 400e anniversaire de Porcelette, un ouvrage consacré à ce village qu’il connaît bien. Intitulé sobrement “Porcelette : 400 ans : 1611 - 2011”, ce livre n’est pas une nouvelle histoire de Porcelette comme celle que publia en son temps l’abbé Nicolas Baroth et qui fait toujours autorité. L’auteur a plutôt cherché à réaliser un livre de géographie humaine comme en témoignent ces titres de différents chapitres : le milieu rural et les mutations; du village à la ville; démographie et commerce; richesse et préservation du patrimoine; vie associative. Par ce livre de 90 pages, Jean-Marie Pennerath voudrait intéresser les jeunes qui découvriront leur village, les étudiants qui feront des recherches comme les anciens qui évoqueront leurs souvenirs. De nombreuses illustrations, anciennes ou récentes, mettent en évidence les différentes transformations de Porcelette, village d’agriculteurs puis de mineurs et dont la plupart des habitants travaillent aujourd’hui dans le secteur tertiaire.

Ouvrage en vente à la Mairie de Porcelette et en librairie.

Pascal FLAUS - Henriette de Lorraine Une princesse au cœur de l’Europe (1605-1660)

Henriette de Lorraine est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm. Réputée pour son fort caractère et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans, contre son gré à Louis de Guise. Ce mariage, resté sans enfants, la fait hériter d’un domaine vaste et riche, au décès de son époux en décembre 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans une politique anti-française et ouvertement favorable aux Habsbourg. L’occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à une fuite romanesque vers les Pays-Bas espagnols alliés au duché et lieu d’asile de nombreux Lorrains. Là, protégée par le roi d’Espagne qui admire sa détermination, elle tentera par tous les moyens d’organiser une vaste coalition anti-française pour la libération des duchés et faire reconnaître son frère, le duc Charles lV comme l’unique souverain légitime. Alors que la princesse s’apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse précipitamment, en octobre 1643, Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l’Espagne, qui meurt en 1650. À court d’argent et malgré J’opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d’Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s’être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d’Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.

Ouvrage en vente à l’Office de Tourisme, à la Maison de la Presse et au Cora de Saint-Avold ainsi que dans les Centres Leclerc de Betting et de Creutzwald.

Vincent VION - Hombourg-Haut La chapelle Sainte-Catherine et les Saints Auxiliaires

Dans les années 1950, alors que le boom économique battait son plein et que les cités ouvrières couvraient le front des anciennes collines de Hombourg-L’Évêque, on se souciait peu du patrimoine, de l’héritage des siècles passés, de l’histoire locale. La chapelle Sainte-Catherine était presque à l’abandon. Le mauvais état de la toiture, les infiltrations d’eau dans les murs extérieurs, un usage à tout le moins païen de la crypte transformée en caverne voire en porcherie, mais surtout, dans cet édifice aux vitraux crevés, abandonné à toutes les turpitudes, le saccage délibéré et répété de l’intérieur par des vandales : tout laissait présager sa mort prochaine. Il faut savoir gré à l’Association “Renaissance du Vieux Hombourg” d’avoir entrepris, à partir de 1983, la restauration de cette chapelle, restauration parfaitement réussie et tout à fait exemplaire.

Vincent VION, Prix d’Histoire de l’Académie de Metz, retrace dans cet ouvrage le passé de la chapelle Sainte-Catherine, chargée d’histoire, haut-lieu de notre contrée. L’auteur a rassemblé pendant une trentaine d’années une quantité insoupçonnée de documents et une iconographie souvent inédite sur ce singulier monument. La chapelle est indissociable des Saints Auxiliaires. Aucune étude ne leur a été consacrée jusqu’à présent. Ce livre entend aussi combler cette lacune.

Ouvrage en vente à l’Office de Tourisme de Hombourg-Haut et à l’Espace culturel du centre Leclerc de Betting tout comme les précédents livres de Vincent VION.

Les annales de l’Est en parlent n°2-2011

Vincent Vion s’est, depuis plusieurs années, imposé comme un remarquable connaisseur de Hombourg-Haut dont il fait connaître le riche passé et anime le patrimoine. Son nouvel opus s’intéresse à un bâtiment exceptionnel mais complexe : la chapelle Sainte Catherine. Il nous dévoile les origines de ce joyau gothique restauré en 1706, puis par Tornow qui, vers 1880-1890, répare et transforme l’oratoire pour lui donner une allure plus gothique que ce qu’elle était. L’auteur ne se contente pas d’une description des phases des travaux, présentés ici avec précision, il envisage la vie du lieu de culte. D’abord sanctuaire de la famille de Henning, il passe à la paroisse à la fin du XVIIIe siècle. Il devient alors le centre d’un culte très original, celui des Quatorze Auxiliaires. Originaire du monde germanique, cette dévotion s’installe en Moselle Est. À Hombourg, elle donne naissance à un curieux chemin de pèlerinage orné de quatorze gigantesques statues. Tout au long de son texte, Vincent Vion fait preuve d’une méthodologie rigoureuse, discutant les avis d’historiens anciens, comme Dupriez (1877) ou Kaiser (1899), cherchant les sources originales en France et en Allemagne, en particulier à Karlsruhe, fournissant de nombreuses illustrations… Il prouve la vitalité de ce que certains appellent « l’histoire locale », qui n’est, en fait, que l’ancrage de l’histoire dans le territoire. Nous ne pouvons qu’espérer que ce sérieux et cette précision feront naître des vocations ailleurs.

Philippe WILMOUTH et Cédric NEVEU - Les camps d’internement du Fort de Metz-Queuleu 1943 - 1946

Fort de Queuleu : un nom qui sonne le glas dans la mémoire mosellane. Yeux bandés et mains liées, plus de 1 400 patriotes y sont enfermés par la Gestapo d’octobre 1943 à août 1944. Sous les coups d’un commandant sadique, ils attendent là la fin de l’instruction de leur dossier avant d’être, en général, déportés. À la Libération, le fort est réutilisé de décembre 1944 à mars 1946 pour l’internement des Allemands et des “suspects” jugés dangereux soit plus de 8 000 personnes.

Auteur de nombreux ouvrages sur la Moselle de 1918 à 1945 et président de l’Ascoméno, Philippe Wilmouth a, dans ce dernier opuscule; allié ses connaissances à celles de Cédric Neveu, doctorant en histoire préparant une thèse sur la répression nazie en Moselle annexée. Plusieurs années de recherches dans les archives et auprès des témoins ont été nécessaires aux auteurs pour donner un nouvel éclairage sur ces deux périodes mettant en évidence l’importance du fort de Queuleu dans le système répressif nazi mais aussi dans l’épuration.

Éditions Alan Sutton 8 rue du Docteur Ramon 37542 SAINT-CYR-SUR-LOIRE

Laurent MAYER - Bambiderstroff Représailles et libération

Ce volume est le deuxième tome de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale à Bambiderstroff.

L’auteur y relate avec force détails, les événements douloureux vécus par les Bambigeois au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Le lecteur découvrira notamment la réaction brutale des nazis face au refus massif des jeunes hommes du village de se laisser incorporer de force dans la Wehrmacht. Réaction qui eut de tragiques conséquences pour l’ensemble du village. La liste des méfaits et des exactions des nazis fut longue : perquisitions, grande rafle, arrestations, déportations, assassinats, réquisitions et destructions, de sorte que la libération de la localité par les troupes américaines du général PATTON, fut, malgré le danger, l’un des moments les plus forts dans la vie des habitants.

L’auteur a interrogé tous les survivants de ces tragédies, compulsé les archives et consulté les ouvrages spécialisés. Il nous propose une synthèse des témoignages qui lui furent confiés, dont le point d’orgue fut la grande rafle du 3 Juin 1944 qui fit de Bambi, un bourg au diminutif si pacifique, un lieu de violence et de peur.

Ouvrage en vente chez l’auteur : Laurent MAYER 124 rue Saint-Hubert 57690 BAMBIDERSTROFF

André Aloyse HENRION - Les familles de Porcelette et de Diesen

André Aloyse Henrion vient de publier une étude généalogique très complète de 1294 pages sur les familles de Porcelette et de Diesen de 1713 à 1935, résultat de deux années de travail aux Archives départementales. L’ouvrage a eu un tel succès qu’il est déjà épuisé. Une réédition est en cours.

Renseignements en Mairie de Porcelette.