Napoléon III, empereur des Français de 1852 à 1870

La vie municipale à Saint-Avold sous le second empire.

Extraits de l’article de Jacqueline Marrel paru dans le Cahier du Pays Naborien numéro 20.

La révolution de février 1848, qui suit une période de crise économique durant les années 1846 - 1847, et qui aboutit à l’abdication du roi Louis-Philippe, ainsi qu’à la proclamation de la République en novembre 1848, surprend Saint-Avold, comme la plupart des petites villes de province. Pourtant elle se rallie immédiatement à la République : le maire devient “républicain du lendemain” et, pour obéir à la circulaire du 29 février, proclame l’adhésion de la commune à la République. Le clergé seul manifeste une sourde opposition. La campagne environnante semble indifférente.

Du 2 au 10 décembre 1851 a lieu le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte. Des affiches sont placardées dans les rues annonçant la dissolution de l’Assemblée Législative, la préparation d’une nouvelle Constitution et l’organisation du plébiscite. Le plébiscite du 20 décembre 1851 donne les résultats suivants dans notre ville : sur les 725 inscrits, 534 votent, soit un taux de participation de 73,6%. Le oui, avec 477 voix, soit 66% des électeurs et 89% des votants, l’emporte largement. Ces résultats sont conformes à la moyenne nationale. Le complot réussit grâce à l’appui de la province. Les départements lorrains restent calmes. Les maires républicains sont révoqués. Curieusement, les conseils municipaux de 1852 ne mentionnent pas le coup d’état qui semble avoir peu de répercussions sur la vie locale.

Le mandat du maire par intérim Jean Nicolas Hennessienne : 1852-1854.

Le 24 Juillet 1852, un décret de Louis-Napoléon, Vice-Président, nomme maire Julien-Bonaventure Laity, et comme adjoints Jean-Nicolas Hennessienne et Nicolas Lepoire. Les nouvelles élections municipales sont validées les 4 et 5 Septembre 1852. Le Conseil est installé le 17 Octobre, mais Julien Laity refuse le poste de maire. Jean-Nicolas Hennessienne, premier adjoint, devient maire par intérim. Le deuxième adjoint est Nicolas Lepoire.

Le 6 Décembre 1853, a lieu la cérémonie de proclamation de l’Empire à laquelle assistent tous les élus, sauf ceux qui se disent républicains. Après le Te Deum, la place retentit du cri de “vive l’Empereur Napoléon”, pendant que sont tirés 25 coups de fusil.

En 1853, la ville est confrontée à une grosse diminution de ses revenus en raison de l’installation du chemin de fer qui passe en dehors de la ville et l’oblige à construire à ses frais une voie d’accès jusqu’à Valmont. De plus, la suppression de l’indemnité des logements militaires chez l’habitant et la menace de délocalisation du régiment si la ville n’assume pas seule les frais, l’oblige à accepter de continuer à payer au ministre de la guerre les frais de garnison qui passent de 1400 à 2446 francs par an. Des réparations sont nécessaires à l’école communale, et pour couronner le tout, une inondation catastrophique, le 16 Décembre 1850, a mis dans l’indigence une partie de la population du centre ville, obligeant la ville à débloquer un secours de 451,20 francs d’aide aux victimes, somme promise par le préfet, mais qui a du mal à arriver jusqu’à Saint-Avold. Ne pouvant faire face à toutes les dépenses, le conseil municipal doit voter, le 8 Mai 1853, une imposition extraordinaire de 750 francs pour honorer le salaire du garde champêtre. À chaque fois qu’est votée une taxe exceptionnelle, les plus gros contribuables de la ville sont convoqués au conseil municipal pour avis, car l’essentiel de l’argent est puisé dans leur poche. Le 15 Mai, il faut se résoudre à voter un emprunt sous forme d’augmentation des centimes additionnels aux quatre contributions, remboursable avec intérêt. Le préfet donne l’autorisation pour un emprunt de 20 000 francs, avec un remboursement sur 50 annuités. Le maire propose de chercher un bailleur de fond privé pour éviter des taux d’intérêt trop élevés. Une demande est faite en ce sens au préfet, qui ne donne aucune réponse. Au cours de l’année 1854, le Préfet ayant exigé que l’emprunt de 20 000 francs se fasse auprès du crédit foncier, celui-ci a refusé de l’accorder; le maire propose alors l’émission d’actions de 100 francs jusqu’à 10 000 francs pour la construction d’un abattoir. La souscription se ferait à un taux de 4%. Les revenus de l’abattoir serviraient à payer les intérêts des actions. Une demande est faite en ce sens au préfet.

Locomotive 16, parrainée par la Ville de Saint-Avold à sa sortie des ateliers de Mulhouse

Le mandat du maire Charles Spinga : 1855-1864

Le 6 Janvier 1854, le maire Hennessienne démissionne pour raison de santé. Il conseille au préfet de chercher un remplaçant dans la commission de secours et de bienfaisance qui vient de se créer. Il est remplacé provisoirement par Charles Spinga, notaire, qui sera nommé maire officiellement par décret impérial le 14 Juin 1855.

Les années 1854-1858 sont calmes. Après la tentative d’assassinat dont a été victime l’Empereur le 14 Janvier 1858, le conseil municipal lui écrit pour l’assurer du soutien de toute la ville.

Dans une lettre datée du 20 Novembre 1856, le ministre de l’intérieur se plaint au préfet du trop grand nombre de demandes de dissolution de conseils municipaux dès qu’il y a mésentente, les administrations locales intervenant trop dans les décisions et étant source de conflits. À Saint-Avold à cette époque, les conflits personnels sont fréquents. Un arrêté municipal du maire Spinga du 4 décembre 1856 fixe les règles pour assurer la propreté des rues; le balayage doit être fait tous les mardi et samedi de chaque semaine. Obligation est faite d’enlever la neige, de casser la glace et d’enlever le fumier. Plusieurs impôts exceptionnels sont votés pour financer les différents travaux de réfection nécessaires ou pour équilibrer le budget, apparemment sans trop de signes de mécontentement.

Un nouveau conseil municipal est installé le 27 Octobre 1860. Le maire est toujours Charles-Joseph Spinga, assisté des adjoints Gustave Stock et Joseph Steff, aubergiste et épicier rue de Longeville, puis fabriquant de bière rue du faubourg.

Courant 1861, le Préfet demande que soit fait l’inventaire des archives de Saint-Avold. Les conseillers Altmayer et Gand sont responsables de ce travail. En Juin 1861, 10 membres du conseil municipal démissionnent sans que l’on sache pourquoi. Les électeurs sont convoqués par le préfet le 4 Août pour des élections municipales partielles. Le sous-préfet de Sarreguemines est chargé d’assurer l’exécution de l’arrêté préfectoral.

Le 24 août 1862, le sous-préfet écrit au maire au sujet d’une série d’incendies criminels qui ont éclaté dans la ville. Le sous-préfet demande au maire de rappeler à la population les sanctions encourues : l’auteur du crime sera puni de mort s’il a incendié des locaux habités. Travaux forcés à perpétuité si les locaux étaient non habités ou s’il s’agit de l’incendie de récoltes. Travaux forcés à temps si les feux touchent du bois coupé, des meules ou des récoltes en tas. S’il y a mort de personnes, la peine de mort est requise.

Les recherches de houille donnent de grands espoirs pour le développement futur de la ville. En 1854, l’ingénieur des mines Jacquot trouve de la houille dans le sous-sol de Carling, dont les veines se continuent dans le sous-sol de Saint-Avold. À la même époque, on reprend l’exploitation des mines de plomb du Bleiberg, et les élus rêvent d’un développement industriel du canton. Le problème est de savoir si les sondages seront suivis de l’exploitation des mines.

En plus des espoirs de développement apportés par le charbon, le Maire ne manque pas d’idées pour améliorer le sort de sa ville. Il pense que le sol est favorable à la culture de la betterave et que les capitalistes profiteront de la position exceptionnelle de Saint-Avold pour y établir des fabriques de sucre. Idée apparemment sans lendemain.

Le ban de Saint-Avold étant riche en forêts fournit du bois de chauffage à Metz et des matériaux de construction aux houillères de Bavière et de Prusse Rhénane. Les industries de Saint-Avold recensées par le Maire en 1854 sont les suivantes :

  • 1 fabrique de bleu de Prusse,
  • 3 brasseries considérables,
  • 4 distilleries de betteraves, grains et pommes de terre,
  • 1 fabrique de planches,
  • 1 fabrique de pipes de terre,
  • 1 fabrique de jouets,
  • 8 tanneries dont quelques-unes sont importantes et font des expéditions en Algérie,
  • de nombreux magasins de quincaillerie et épiceries,
  • quelques fours à chaux,
  • 2 tuileries,
  • 1 tourbière en exploitation.

Malgré cet inventaire optimiste, il y a de la pauvreté dans la ville et un rapport de Police mentionne la nécessité d’une distribution de pain et de viande aux plus démunis prévue pour la fête du 15 Août. Le rapport du 24 Décembre s’inquiète des conséquences de l’augmentation du prix du pain auprès de la population, allié à une diminution du prix des grains, mais ne mentionne pas de troubles. Il n’y a pas de parti hostile au gouvernement dans la circonscription. Au conseil municipal du 8 Novembre, des mesures sont prises en faveur des indigents; on essaie de leur trouver du travail, et un projet est soumis de création d’une soupe populaire ! Pendant l’hiver 1854-55, plus de 300 soupes sont servies. L’argent pour les financer est pris sur les fonds de travaux des routes communales. Le préfet demande que soient créées des Sociétés de Secours Mutuel.

Un projet de construction d’un abattoir avait vu le jour en 1854. Ce projet est approuvé en conseil municipal en 1855 et est prévu rue des charrons. Mais le procès-verbal d’enquête donne un avis défavorable en raison de la proximité des habitations, le 28 janvier 1855. Le sous-préfet donne cependant son accord, mais le ministre de l’agriculture et du commerce réitère son refus et demande de construire ce bâtiment à un autre endroit. Le premier projet est finalement abandonné.

Le 12 Août est votée une taxe municipale sur les chiens mise en application à partir du 1er Janvier 1856. Le montant est de 5 francs pour les chiens d’agrément ou de chasse et 1 franc pour les chiens de garde.

La place Saint-Nabor au XIXe siècle

Le mandat du maire Pierre Rémy : 1865-1871

En 1865, les finances de la commune deviennent enfin excédentaires, et les travaux interrompus peuvent reprendre. Par contre, la vie politique locale subit quelques turbulences, en particulier pour les élections municipales, en raison de la dissidence de certains conseillers, dont celle de Pierre Rémy. Un rapport du 22 juillet du sous-préfet sur la situation électorale mentionne l’existence de trois listes électorales: une liste de la mairie et deux listes d’opposition, dont celle de Pierre Rémy qui promet, s’il est élu maire, de “débarrasser la commune de certains fonctionnaires”.

Les élections ont lieu le 24 juillet 1865, et l’opposition triomphe : Charles Spinga n’a que 196 voix. On lui reproche d’avoir porté sur sa liste des candidats qui n’inspiraient pas confiance; de plus, il s’est séparé de 9 conseillers qui ont fait dissidence et qui ont voté ensuite contre lui. Une lettre confidentielle du sous-préfet au préfet analyse ainsi la situation : “À Saint-Avold, un boucher a préparé une liste opposée à celle du maire. Cette liste ne contenait que trois ou quatre noms possibles. Elle portait en tête celui de Monsieur Rémy et avait été faite à son instigation. Voyant qu’elle n’aurait aucune chance de passer, il y a inséré les noms les plus honorables de la liste du maire; avant de la déposer au parquet, il a obtenu les signatures des candidats. 9 personnes, qui avaient déjà adhéré à la liste municipale, dans l’espoir d’obtenir une plus belle majorité, ont eu le peu de délicatesse d’adhérer également à la liste de Monsieur Rémy qui est ainsi devenu beaucoup plus redoutable. Monsieur Spinga, furieux de la défection, a immédiatement rayé de sa liste ceux qui avaient signé la liste de Monsieur Rémy. Cette vengeance pourrait lui coûter cher, car, postés sur les deux listes, les candidats seraient restés neutres et il était certain que la liste du maire aurait passé; aujourd’hui, ces neuf personnes qui ont une certaine influence soutiendront évidemment la liste de Monsieur Rémy qui acquiert par ce fait une nouvelle force contre laquelle Monsieur Spinga aura plus de mal à lutter”. Cette lettre nous montre qu’il était possible à cette époque de se présenter sur deux listes en même temps, ce qui augmentait les chances d’être élu !

Le 28 juillet, dans un télégramme du préfet il est dit : “ les vingt élus de Saint-Avold demandent si après lettre écrite hier par le Docteur Rémy, il y a lieu à procéder à de nouvelles élections”. En effet, Rémy a envoyé une lettre, le 27 juillet, avec le procès-verbal des élections municipales dans laquelle il explique que sur 753 inscrits, seuls 541 bulletins étaient dans l’urne. Il demande si la majorité absolue doit être calculée d’après le nombre réel de votants ou d’après le nombre de bulletins dans l’urne. Car un problème se pose pour le candidat Grandidier : il obtient 270 voix. Est-il élu ou non ?

Le maire et ses adjoints refusent d’installer la nouvelle municipalité qui doit être mise en place par un membre de l’ancienne majorité; normalement, c’est le 1er conseiller municipal qui remplit ce rôle, puis, s’il est indisponible, on cherche un remplaçant dans l’ordre de la liste des suffrages exprimés. Le sous-préfet écrit au Commissaire de la République pour lui demander de diriger les opérations en prenant la liste de l’ancien conseil par ordre de suffrages et en se rendant chez chaque élu, à l’exception de Spinga, Steff, Stock, Rémy. Il doit demander à chacun s’il accepte la délégation. Un membre de l’ancienne municipalité peut accepter une délégation dans la nouvelle.

Le nouveau conseil municipal est installé le 2 septembre 1865, en présence de Lebrun, délégué par le sous-préfet. Le nouveau maire est Pierre Marie Louis Benoît Rémy. Les deux adjoints sont Félix Nassoy et Jacques Christophe Raymond.

En Octobre sont créées cinq commissions : celle des finances, présidée par Sand; celle des travaux publics, présidée par Jacques Raimond; celle des chemins, présidée par Félix Nassoy; celle de l’instruction, présidée par Jacques Raimond; celle de la salubrité, présidée par Félix Nassoy. Chaque président a trois ou quatre assesseurs.

Dans le cadre d’une réorganisation de l’espace militaire, l’administration veut supprimer la garnison de Saint-Avold en décembre 1865, au profit de Sarrebourg. Pourtant, le colonel de garnison vante la qualité du terrain de manœuvre, la taille du manège, la proximité de la voie ferrée, la qualité exceptionnelle du fourrage et même la bonté du climat ! Pour obtenir le maintien, la ville s’engage à payer 1800 francs d’abonnement, défriche 10 hectares de bois pour le terrain de manœuvre, et fait don d’une source communale au génie militaire. Une photocopie de la délibération du conseil municipal est envoyée au ministre de la guerre, aux généraux de division de brigade de Metz, au préfet, au Maréchal Foré, commandant des armées. Celui-ci répond au préfet en Février 1866 que la suppression de l’escadron est inéluctable. Le conseil doit demander une diminution de l’abonnement en fonction du nombre de militaires présents. Le Maire se déplace même à Paris en Avril avec des délégués pour plaider la cause de la commune. Il est appuyé par le baron de Geiger, député de l’arrondissement, et par le Maréchal Foré. Le conseil municipal les remercie tous les deux. Finalement, une garnison est de nouveau envoyée à Saint-Avold le 6 Mai 1866, mais elle ne comprend qu’un escadron au lieu de deux auparavant. Une deuxième batterie arrive en Septembre. Le maire prend sur lui de diminuer le montant de l’abonnement puisque les soldats sont moins nombreux, mais le ministère de la guerre réclame 600 francs. Le conseil refuse en raison de nouvelles difficultés financières.

Du 2 janvier au 16 Avril 1866, il n’y a plus qu’un seul escadron de cavalerie qui est même supprimé du 16 avril au 6 mai. Du 6 mai au 1er septembre, il reste une seule batterie, équivalente à 1 escadron de cavalerie. Le maire demande alors un dégrèvement de 600 francs des frais de casernement pour pallier le manque à gagner de ces défections. Cette demande est accueillie favorablement par le préfet le 22 janvier 1867, mais se heurte au ministre de l’intérieur qui refuse tout dégrèvement le 5 mars 1867, prétextant que la ville a retrouvé sa garnison complète, que la diminution n’était que temporaire et qu’il n’y avait aucune raison de changer le contrat initial. À partir du 1er septembre 1866, il y a effectivement de nouveau 2 batteries. Un conseil municipal extraordinaire n’en vote pas moins une diminution de 100 francs des frais de casernement, qui est refusée par le ministre comme précédemment.

À partir de 1866, les Mosellans sont témoins du conflit austro-prussien en Allemagne et beaucoup pensent que la guerre est inévitable. Les pays frontaliers luttent pour la survie de leurs coutumes locales et du bilinguisme, ce qui conforte les Prussiens dans leur désir d’annexer les régions germanophones de Lorraine et d’Alsace.

L’académie de Metz a chargé le 7 Août 1869 le Général Didion de rédiger une notice sur la vie et les œuvres du Général Poncelet. Un exemplaire est proposé aux archives de la ville.

En octobre 1869, le maire propose à l’administration de la guerre de céder gratuitement le terrain de l’ancien cimetière de Sainte-Croix pour agrandir la caserne de cavalerie. Cette proposition est acceptée par le préfet le 19 octobre. Un procès-verbal de commodo et d’incommodo (un cahier de doléances ouvert à la mairie) est fait le 5 novembre, et aucune contestation n’apparaît.

Les finances sont de nouveau déficitaires, et le maire propose au conseil du 16 Mai 1867 de supprimer le commissariat de police pour faire des économies. Cette décision est votée à l’unanimité, mais le préfet refuse la décision, et le conseil doit réintégrer dans le budget de 1868 les 500 francs qu’il pensait économiser. Le maire essaie d’expliquer au préfet que, Saint-Avold n’ayant pas d’industrie ou très peu, le faible nombre d’ouvriers ne nécessite pas de garantir leur sécurité.

L’élection d’un député au corps législatif a lieu le 26 Août 1868. Elle se traduit par une participation de 495 votants sur 637 inscrits, soit un taux de 77,7%. Maximilien Pougnet est élu avec 268 voix, suivi de Le Joindre avec 226 voix.

L’élection d’un député au corps législatif a lieu le 23 Mai 1869. Sur les 676 inscrits, il y a 493 votants. Lejoindre est élu avec 326 voix; son adversaire Barral obtient 162 voix.

Au conseil municipal du 25 décembre 1869, on vote l’installation d’un bureau télégraphique municipal. Les finances étant au plus bas, il est fait appel à la générosité des commerçants et notables. 742 francs sont ainsi récoltés. Une somme de 1220 francs est votée par le conseil, le reste étant payé en 2 annuités en 1870-1871.

En Mai, un plébiscite doit être organisé, mais les maires refusent de distribuer les bulletins de vote. En Juin 1870 ont lieu les dernières élections cantonales de l’Empire. Le baron d’Hausen, soutenu par le clergé local, est élu à Saint-Avold contre Spinga.

Le 8 Août 1870, les troupes allemandes entrent dans Saint-Avold. De nouvelles élections municipales ont lieu les 3 et 6 Avril 1871. Le maire élu est Gustave Stock avec 19 voix. Il a pour premier adjoint Joseph Risse et pour second adjoint Théophile Hertz.

Une nouvelle période historique débute pour Saint-Avold et la Moselle, intégrée dans le Reich après le traité de Francfort du 10 mai 1871.

NEHR, vue de Saint-Avold en 1843